Avec Detonator, les allemands de Talettelers présentent leur tout premier album studio. Le groupe fondé dans le sud de l’Allemagne courant 2005 avait auparavant sorti un premier Ep 4 titres The Missiles Of Mercy en 2006.
Detonator propose un mix redoutable et très énergique entre hard rock, heavy métal et rock’n’roll avec quelques petites touches de thrash et de punk. Pour la comparaison, imaginez simplement Iron Maiden et Megadeth qui se seraient acoquinés avec Danko Jones ou Turbonegro.
Ce premier album confirme tout le bien que l’on pouvait penser de Tatellers. Tout d’abord le groupe a soigné les formes avec une pochette de grande qualité dessinée par un maître du genre, Mark Wilkinson qui s’est souvent occupé des artworks de Maiden, Marillion ou Judas Priest. Ensuite - et c’est quand même le principal _ les 10 titres pour un peu plus de 45 minutes de musique passent comme une lettre à la poste et mettent la pêche instantanément.
L’album commence d’ailleurs avec deux compositions très directes avec le très punk « Rock’n’roll Detonator » puis le plus hard rock dans l’âme « Kings of Death » dans laquelle pointe l’âme d’un Motörhead avec en prime un excellent solo de guitare très rock. Avec « Ride The Peril », on peut ensuite apprécier la hargne du chant d’Alan Costa. Ce dernier, qui officie aussi à la guitare, apporte une touche très rock avec sa voix bien rugueuse. Le titre profite en plus d’un solo assez heavy dans l’esprit et de chœurs très bien placés.
Après un très court et rageur Mean Machine, encore très rock on trouve un titre nettement plus long et recherché, Vendetta. Ce faisant Taletellers prouve à quel point il est à l’aise pour alterner les ambiances et les styles et ce Vendetta s’avère être un des gros titres de l’album. Il commence avec une basse bien mise en avant dans une atmosphère un peu sombre dans l’esprit d’un Iron Maiden. Puis le titre se relance avec une excellente ambiance hard et heavy emmené par un riff implacable et des hurlements dignes d’un Rob Halford. Enfin les soli finissent de nous convaincre de la grande qualité de la paire de guitaristes. On a en effet droit à une passe d’armes splendide entre les deux hommes.
Après ce sommet, le disque reste de bonne qualité avec toujours des bons titres balançant entre rock et heavy à l’image d’un Bad Motherfucker bien rentre dedans et rock’n’roll ou d’un Whore of Wrath très incisif. Il y a encore un très bon Bring you down et son riff principal que ne renierait pas AC/DC ou encore Destroy et son rythme endiablée très rock.
A l’évidence, ce Detonator porte très bien son nom tant il est explosif et très réussi. Avec ce disque Taletellers signe un coup de maître et confirme les espoirs placés en lui. On ne peut que souhaiter au groupe de bénéficier de l’exposition médiatique qu’il mérite pour se hisser parmi les grands noms de la scène internationale.