From The Vault est une compilation réalisée par le chanteur australo-américain Rick Springfield et le producteur Jeff Silverman. Springfield est assez connu depuis plus de 30 ans outre atlantique à la fois comme chanteur et acteur. Il a d’ailleurs connu en tant que chanteur ses heures de gloire à la fin des années 70 et au début des années 80 en proposant un rock typiquement américain contenant pas mal d’influences FM, pop voire soul, parfois à la limite de la variété.
Cette compilation présente 13 titres, remasterisés pour l’occasion, écrits entre 1986 et 1999 et produits en compagnie de Jeff Silverman qui a notamment écrit pas mal de thèmes musicaux pour la télévision et le cinéma. Ces morceaux sont soit des inédits, soit des premières moutures qui ont servi à des albums solo de Springfield sur différentes époques.
Le but de cette compilation est de découvrir ou redécouvrir un rock classieux servi par une superbe voix restée très jeune et forte pour un chanteur qui a plus de 30 de carrière. L’ensemble fait la part belle à la mélodie facile qui se retient dès la première écoute, aux arrangements très pop/rock et aux refrains immédiats dans l’esprit d’un Journey ou d’un Toto (même si ces derniers gardent une longueur d’avance du point de vue de l’efficacité).
Si les titres sont tous de qualité et très bien retravaillés, au vu des différentes époques de création et d’enregistrement des titres, un certain manque d’homogénéité se fait ressentir. Cette sensation ne gâchera cependant pas le plaisir d’écoute contenu dans des chansons très catchy telles « On The Edge Of The World » aux arrangements musicaux de qualité ou « Monkey », très pop, dont les influences funk et soul ne seraient pas reniées par un Jeff Scott Soto.
Outre ces classiques, on trouve des titres sonnant très années 80 comme « Love Deceiver » ou « Why You Can’t Dance », qui comme son nom l’indique est assez dansant et se voit servi par une multitude de claviers, une basse très en avant et même un peu de saxophone. Dans une veine plus récente, ce sont « Dream in colour » et « Religion of the Heart » qui tirent leur épingle du jeu, le premier par une rythmique plus rapide à la Bon Jovi et le second par ses aspects folk et son univers acoustique. Enfin bien sur, on trouve une ballade, « Woman », exercice indispensable au genre qui, sans être incontournable, pourra facilement piéger grâce à un très bon chant et des arrangements au piano dont la grandiloquence pourra faire penser à un certain Meat Loaf.
Il est donc clair que l’amateur de hard rock voire même de rock devra avoir l’esprit assez ouvert pour bien apprécier cette collection de titres soft, taillée pour les radios et un public assez large. Cette compilation est une belle porte d’entrée dans l’univers langoureux de Rick Springfield qui s'apparente à une musique d’accompagnement que l'on réservera pour une soirée romantique ou pour de longs trajets…