A ne pas confondre avec son homonyme espagnol, la formation Amarok présentée ici vient de Pologne. Avec l’expérience, il m’est apparu que les groupes progressifs des pays de l’est avaient tendance à ingurgiter les références et les régurgiter telles quelles, dans différents morceaux, sans véritable cohésion mais avec beaucoup de feeling. Xenn en était un exemple parfait. Il semblerait qu’Amarok viennent s’ajouter à cette liste.
Amateur de rock de tous horizons, cet album est fait pour vous. Vous y trouverez pêle-mêle de très nombreuses inspirations. Dans le désordre, Mike Oldfield (inspiration majeure), Dire Straits, Pink Floyd avec pour les deux le chant de Colin Bass (Camel), etc. Quand je parle d’inspiration, attendez vous à vous poser la question si la piste écoutée n’appartient pas à l’un des albums des références citées tellement les ressemblances – aussi bien dans les sonorités que dans le jeu instrumental - sont frappantes.
Entre ces titres très typés, s’insèrent des sortes d’interludes occupés uniquement par un petit nombre d’instruments de diverses origines. Parfois une guitare acoustique et un piano, parfois un piano seul très véloce, parfois encore une sorte de banjo et des tams-tams.
Pour accentuer le coté débridé de « Neo Way », les musiciens ont ajouté quelques passages qui auraient très bien pu passer dans un film de Quentin Tarantino telle la piste au nom évocateur « On The Road ».
Opportunisme ou réel talent ? Difficile de trancher. Entre pop-rock et rock progressif, entre world musique ethnique et classique, « Neo Way » ne manquera pas de vous surprendre. Son absence de personnalité en fait un album attachant, ne proposant au final que des compositions pop, accrocheuses et directes pour peu que l'on aime le genre. Constat évident puisque la source a été puisée directement dans les albums ayant été vendus à des millions d’exemplaires...