Une contrée imaginaire, une école qui ne l’est pas moins (quoique), un jour de classe comme tant d’autres…
Le Maître : Entrez les enfants et asseyez-vous dans le calme. Aujourd’hui, je vous le rappelle, nous allons commenter le nouvel album du groupe suédois Last Autum’s Dream . « A Touch of Evil » vient juste de sortir et je vous avais demandé, la semaine passée, de l’écouter plusieurs fois afin de pouvoir bien vous en imprégner et d’être ainsi en mesure, aujourd’hui, de disserter savamment sur le sujet. J’espère que vous avez été studieux car nous devrons être précis, concis, nous exprimer correctement, éviter le « titre à titre » et faire preuve de bonne foi. Bien, commençons si vous le voulez bien. Quelqu’un peut il me dire si la composition du groupe a changé depuis le dernier album ? Peter ? Avec un aussi beau tee-shirt de Genesis, tu vas bien me donner une réponse satisfaisante, mais commence par descendre de cette armoire, c’est incroyable cette manie d’incessamment te percher !
Peter Hackett : Oui M’sieur je sais. C’est le bassiste qui a changé, ce pauvre Mathias Jacob est décédé, son remplaçant s’appelle Nalley Pahlsson et il a joué dans le groupe Treat.
Le Maître : Parfait Pete. Passons maintenant au genre proposé, dans quel veine musicale œuvrent nos protagonistes du jour qui depuis 2002, année de leur formation, viennent de sortir ici leur septième opus ? Tony, au lieu de maugréer dans ton coin, une idée peut être ? Struck, mais ôte donc ton poing de devant la bouche de ton camarade, qu’est ce que tu fabriques ?
Struck : Ben c’est pour l’interview M’sieur !
TonyB : C’est du Hard Rock Mélodique de bonne facture M’sieur !
Le Maître : Tout à fait exact. Les mélodies dominent de la tête et des épaules ce disque. Nous pouvons même avancer qu’il nous est proposé quasiment un hit à chaque plage. En ce qui me concerne, je me permettrais de mettre peut être en avant les mélopées de « Running Like Water » le morceau bonus, de « Caught in Between » qui ouvre l’album et surtout le fantastique « Top of the World ». Et vous les enfants ? Metnat, mais qu’est ce que tu fabriques ? Que traficotes-tu avec ton voisin ?
Metnat : Je montre ma collec' d’étiquettes de bouteilles de vin à Nestor M’sieur. Ben moi je rajouterais le morceau qu’a composé Jeff Scott Soto et où il assure les backing vocals « Last Mistake ».
Le Maître : Tu collectionnes les étiquettes de bouteilles de vin ? Mais que va-t-on bien pouvoir faire de toi mon garçon ? Si tu continues comme ça tu vas finir sur les routes, avec des kil’ de rouge ! Enfin…il n’y a pas de sot métier !...En ce qui concerne ta réponse, je dois bien avouer que c’est un très bon choix bonhomme. Quelqu’un souhaite-t-il s’exprimer sur les ballades de l’album ? Mister Blue, mais cesse donc de jouer avec ce feutre, tu as le bras tout bleu !
Mister Blue : J’me déguise en Avatar M’sieur et après je quitte cette planète violente ! Heu…les slows, ouais, j’aime bien « Candle in the Dark », mais « Jenny’s Eyes » est belle à pleurer.
Les enfants en chœur : oui, on a tous pleuré d’ailleurs !
Le Maître : Vous donnez pourtant l’impression de vous être bien remis, vous tenez la forme visiblement ! Toutefois, vous avez oublié de me parler du guitariste a qui on doit une large part de responsabilité dans la réussite mélodique de cet album, son jeu tout en finesse est un véritable régal ! Alors, de quel groupe vient-il ce garçon aux doigts de fée ? Arrêtes de me tourner le dos Noise, c’est ici que ça se passe !
Noise : Mais je vous regarde M’sieur !
Le Maître : Il va falloir que tu rafraîchisses un brin ta coupe de cheveux alors mon garçon ! Et toi Zoso, arrêtes de sucer ton pouce où je te renvoie en maternelle, petit génie ou pas !
Zoso : Il a joué dans Fair Warning M’sieur, fastoche !
Le Maître : Bonne réponse comme toujours mon petit. Et les autres, si vous me parliez des reprises sur ce disque ?...Niurk, bon sang, passe encore que tu aies emmené ton pékinois en cours mais franchement, manger un sushi en classe tu exagères !
Niurk : C’est un sushi à Proggi M’sieur, il est trop bon ! Les reprises vous disiez, hé bien il y a "See my Baby Jive" du groupe "Wizzard" qui fait penser aux Rubettes et « Surrender » l’excellent titre de Cheap Trick !
Le Maître : Très bien mon enfant. Tu disais Nestor ?
Nestor : Ca me fait penser aussi au titre "The March of the Gasteropods » du groupe du Swaziland Gruns’N’Waterlilies.
Le Maître : un jour Nestor évoquera un groupe connu les enfants, je vous le promets, il suffit juste qu’il arrête les Kellock’s aux senteurs du jardin libanais, et il sortira de son tunnel, ne vous inquiétez pas. Abaddon, tu n’as encore rien dit, si tu continues comme ça, tu vas encore redoubler… Il serait temps que tu t’y mettes mon garçon, je te rappelle que tu es le doyen de cet établissement !
Le Maître : Une petite conclusion les amis ? Marc peut être ?
MarcM : Vous avez deux heures devant vous Monsieur ?...non parce que j’ai préparé un petit exposé sur le sujet…
Le Maître : Et bien, mon petit Marco, non, le temps qui nous est imparti est beaucoup plus limité… Et sinon, tes cours particuliers de synthèse tu as abandonné ?...Val quelque chose à rajouter ?...
Quelques growls montent du fond de la classe.
Le Maître : Hum...Reddust ?...
Reddust : Pas mieux M'sieur.
La cloche sonne dans la cour.
Le Maître : Allez, à demain les enfants et n’oubliez pas de faire vos devoirs.
Les enfants dans un bel ensemble : Au revoir Monsieur Torpedo !
Le Maître : Mon petit Lolo, en sortant tu trouveras Lynott dans le couloir, je lève sa punition, mais en tant que délégué de classe, emmène-le dans le bureau de ton père, Monsieur le Proviseur se fera un plaisir de lui donner 100 lignes. Je suggère « Je ne dois pas raconter des histoires de Toto(rpedo) en classe ».
Ce « private joke » intra-MW a pu dérouter certains lecteurs et ils m’en voient bien désolé, mais j’ai voulu rendre hommage ici à quelques chroniqueurs de cette joyeuse bande de dégénérés qu’abrite notre cher site (veuillez m’excuser les absents mais ma chro aurait été trop longue). Toutefois, quelques touches de vérité nous concernant parsèment cette chronique, elles vous ont permis, je l’espère, de nous connaître un tout petit peu mieux, juste histoire d’écorner le virtuel et d’être pour vous un peu plus que des pseudos.