2008 voit la naissance de Virgin Chapter, résultante du croisement entre EndlessJoe (voix, guitares) et 7Stone (guitares). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les lascars se sont bien trouvés ! "From The White Side" navigue dans un métal typique des années 90 et le groupe s’est renforcé dernièrement avec un bassiste permettant à la section rythmique d’abattre un boulot digne d’une tronçonneuse en pleine forêt de chênes !
Une certitude : la voix de EndlessJoe porte à elle seule cet album. Un timbre envoûtant, soyeux et d’une justesse calibrée au dixième que le mixage (d’une rare qualité pour une autoproduction) met en exergue. Les 8 titres qui composent cet album manquent malheureusement de constance, l’incartade en terroire français Pour ton retour final en est la preuve. Cependant No More Love Songs (avec son solo de guitare et son break central) ou Waiting For That Day permettent de relever la barre et de remettre le bateau dans le bon cap.
A part cela ? Eh bien une bonne dose d’envie et une maîtrise évidente du sujet, une trame maintes fois utilisée (donc éprouvée), un contexte 90's méchamment jeté à la figure de l’auditeur (What’s Your Name ?) donnant l’envie de tendre l’autre joue comme pour recevoir le coup final et des titres que les Deftones auraient pu pondre en son temps. Virgin Chapter s’offre même un petit répit avec Something histoire de permettre à l’auditeur de se resservir une bière dans le frigo en attendant le déluge à suivre. Pour ne rien cacher les 3 dernières plages sont les plus intéressantes et donnent une vision certaine du potentiel faramineux que possède ce groupe. Le titre final Until My Eyes Keep Opened, ballade aux limites de l’AOR et du hard mélo, cristallise cette affirmation.
Cet album est, sans nul doute, le point de départ d’une carrière que je souhaite grande à ce sympathique groupe français. Il lui reste à mettre un peu plus d’originalité dans ses compositions et la prochaine livraison devrait en sortir grandie. Pas un mauvais album mais pas une pépite non plus, tout simplement un (trop court -38 minutes-) bon moment passé en compagnie d’un combo qui possède une autoroute musicale ouverte devant lui. Ne reste plus qu’à prendre le ticket de péage et ne pas se tromper de direction.
La vidéo ci-dessous est une reprise de David Bowie (Ashes To Ashes) non dénuée d’intérêt car ne se trouvant pas sur l’album chroniqué ici.