Je m’étais ému pour Grand Design l’année passée et son plagiat ô combien intéressant de Def Leppard. Car ce groupe nous avait remis en tête une période que nombre d’entre nous avait aimé et ce Grand Design là avait quelque chose d’attachant. Eh bien, imaginez qu’un autre combo (Suédois celui-ci) se soit mis dans l’idée de nous pondre la même sérénade... C’est bien de Crazy Lixx dont je veux vous parler et, passé la pochette assez hideuse (je vous laisse vous faire votre avis), les gaillards qui composent ce groupe, qui eux aussi ont baigné dans ce début des années 80, nous en resservent un avec ce « New Religion ».
Def Leppard n'est pas la seule influence que l'on retrouve dans cet album. On pourra aussi penser à Europe… Aïe, le nom est jeté. Mais attention, pas le groupe à minette se lamentant que sa Carrie se love dans un grand final countdown... Plutôt des réminiscences de leur dernière (et recommandable) galette : « Last look At Eden ». Deuxième véritable album de leur carrière, les Suédois confirment donc les influences ressenties sur leur disque précédent (« Loud Minority » 2008) en s’arrogeant par la même occasion la complicité d’un label important.
Il semble nécessaire d'apporter quelques précisions en commençant tout d’abord par le mix et la production (réussis) qui sont à l’opposé du look crade et méchant que veulent se donner les zigotos du Lixx. Ensuite les chœurs utilisés en permanence sont le résultat d’un décalcomanie honteusement juste du Def Leppard (Road To Babylon). Le résultat c'est qu'il n’y a rien à critiquer tellement c’est bien fait.
Le mimétisme étant particulièrement réussi, il devient alors bien difficile de surligner un titre plus qu’un autre. Cependant, à coté des points positifs évoqués précédemment, une dérangeante uniformité sur la construction mélodique peut finir par lasser. Quelques envolées guitaristiques au sein d’instrumentaux chargés d’adrénaline histoire de varier les plaisirs n'auraient pas été de trop, mais ne boudons pas notre plaisir, ce « New Religion » est tout de même largement écoutable.
Crazy Lixx vient donc de jeter dans nos platines un objet prometteur et celui-ci comptera certainement comme un deuxième essai assez concluant tout en étant un léger cran en dessous de « Loud Minority ». En osant un peu plus au niveau des compositions et en cherchant encore à tutoyer les références évidentes de leurs influences, le groupe ne pourra que continuer à progresser et par là même faire à son tour jurisprudence pour tous les amoureux de cette période que nous avons tant aimé.