A la fin des années 90 le speed métal mélodique a connu un regain d’activité et est revenu à la mode grâce à des groupes comme Stratovarius, Gamma Ray, Angra ou encore Hammerfall. Logiquement cette mode a donné naissance à nombre de groupes poussés par des labels flairant le bon coup. Certains comme Sonata Arctica, Edguy ou encore Rhapsody ont réussi à s’implanter assez durablement dans la scène métallique internationale. D’autres comme Metalium, Squealer ou encore Persuader ont eu plus de mal à décoller.
Freedom Call est né à cette époque à l’initiative du batteur de Gamma Ray, Dan Zimmermann, qui, profitant courant 1998 d’un break de son groupe principal, monte cette formation avec son ami de longue date et chanteur, Chris Bay. « Stairway to Faryland », le tout premier album, voit le jour assez rapidement en 1999 profitant de l’effet de mode du genre et du succès rencontré par Gamma Ray.
Loin de plagier ce qui a déjà été fait, Freedom Call propose un métal mélodique très frais et accessible, emprunt de gaité et de bonne humeur. La formation a le bon gout de ne pas sombrer dans le naïf et le sirupeux en créant une sorte de speed métal aux allures pop… Du happy métal en quelque sorte.
Partant d’un concept classique d’héroic fantasy, l’histoire d’un empire déchu, l’album est porté par son chanteur parfait dans le style, à la fois puissant et mélodique. D’Over The Rainbow, bel hymne de speed mélodique, à Tears Falling en passant par Shine On et Fairyland, « Stairway to Fairyland » regorge d’excellents titres rapides et puissants, avec des chœurs en pagaille, des claviers bien mis en valeur, presque FM sur Fairyland, et surtout des refrains très instantanés.
Freedom Call calme un peu le jeu sur la deuxième partie du disque qui s’avère moins purement speed et moins immédiate. Elle comporte malgré tout de très bons titres à commencer par l’épique « Hymn To The Brave » avec ses chœurs et sa splendide partie atmosphérique, « Tears Of Taragon », belle et longue pièce aux accents progressifs et épiques tout en nuances ou encore « Another Day », tout en nuances, à la fois rapide et épique qui parait idéal pour conclure le disque
On ne pourrait conclure sans parler de « We Are One », condensé de métal mélodique à l’allemande et qui a tout du tube en puissance avec ses couplets et son refrain instantanément mémorisables.
Freedom Call propose donc un très bon premier disque qui ne révolutionne certes pas le genre mais qui remplit parfaitement son rôle. Il n’y a plus qu’à espérer que le groupe continue sur cette lancée en conservant ce côté frais et enjoué.