Avec Hellbilly Deluxe 2, le fantasque et touche à tout Rob Zombie propose son quatrième solo. Cet album est en fait la suite de ce qui fut en 1998 son tout premier disque personnel après son départ de White Zombie, le groupe qui l’avait fait connaître. Zombie s’est fait depuis quelques années un nom dans le milieu des films d’angoisse et d’horreurs et profitant d’une pause entre deux tournages, notre homme a voulu retrouver le ton et la fougue qui caractérisait le premier volet de Hellbilly Deluxe.
On retrouve ainsi toute la force du métal industriel, genre que Zombie a largement contribué à mettre au premier plan voire même à créer. Car même si son dernier opus, Educated Horses (2006), était sympathique, il s’était un peu trop éloigné visuellement et musicalement de ce qui faisait la puissance de la musique de Rob Zombie.
Ce nouveau volet revient donc largement aux sources avec une musique laissant plus de places aux guitares, celle de l’excellent John 5 (Marilyn Manson) et aussi et surtout une imagerie gore et horrifique de retour avec une pochette dessinée par l’auteur de comics Dan Brereton.
Le sentiment d’évoluer dans un film d’horreur est tout le long de cet album très fort sans pour autant donner l’impression de se trouver face à une simple bande son de film. Parmi les 11 titres proposés, plusieurs s’avèrent particulièrement accrocheurs et efficaces tels « Jesus Frankenstein », « Sick Bubblegum » ou encore le single « What? » qui lancent l’album avec une belle énergie, alternant passages bien rythmés par la guitare de John 5, très heavy métal dans l’esprit et passages plus calmes et horrifiques, parfois acoustiques. De plus Rob Zombie se montre particulièrement en forme vocalement, puissant et agressif, montrant à la génération qu’il a influencé, comme Wednesday 13, qu’il faut encore largement compter avec lui.
A coté de ces brulots, Zombie propose de bons titres, certes un peu tous ancrés dans le même moule, mais toujours très efficaces. Ainsi, de « Mars Need Women », et sa douce introduction suivi d’un rythme très indus, à « Burn », et son chant très lancinant en passant par l’excellent et très accrocheur à « Werewolf Women of the SS » et ses allures de bande annonce de film, on ne s’ennuie pas une seule seconde. « The Man Who Laughs » conclut l’album en beauté avec des aspects symphoniques dignes d’un film à grand spectacle, le tout agrémenté de très bons passages épiques faisant de ce titre l’un des meilleurs de l’album.
Ce deuxième volume est donc appelé à trôner sans honte auprès du premier et même si Zombie ne se renouvelle guère dans le genre, il reste l’un des meilleurs pour proposer un métal industriel très accrocheur. Retrouver l’univers de fou, peuplé de zombies et de morts vivants est toujours aussi jouissif !