Ce deuxième album d'Arena est construit sur le même modèle que leur premier, à savoir 5 titres indépendants séparés par 4 épisodes de la suite "Crying for Help". Au chapitre des différences, la plus flagrante est le changement de line up. Deux nouveaux membres arrivent, à savoir Paul Wrightson au chant et John Jowitt à la basse qui resteront au sein d'Arena jusqu'à "The Visitor".
Musicalement, cet opus est sans surprise et c'est sans doute le principal reproche qu'on puisse lui faire. Les "Crying for Help" 5, 6 et 8 sont des instrumentaux agréables mais sans grande profondeur. Le septième volet de "Crying for Help" est totalement différent c'est un exercice de chant a capella qui malheureusement est desservi par une mauvaise prise de son et/ou un manque d'expérience de Wrightson, car il laisse entendre des bruits de souffle gênant. Dans le reste des compositions, on retrouve la griffe créative de la paire Nolan/Pointer. Un néo prog qui n'est pas sans faire penser à Marillion époque Fish, mais avec une couleur qui lui est propre.
La musique d'Arena est plus moderne, ponctuée par des riffs de guitare plus metal et la ressemblance est surtout due au phrasé narratif du chant. Mais n'est-ce pas là justement une particularité de cette branche du progressif où ont excellé Peter Gabriel et Fish, ainsi que quelques néo progueux actuels tel que Peter Nicholls. Si on apprécie les pièces courtes contruites autour du chant, "Welcome to the Cage" et "Medusa" sont les titres à écouter en priorité. Par contre, si on préfère les longues compositions plus symphoniques avec de multiples changements de rythme et d'ambiance, on se reportera sur "Empire of a Thousand Days", "Fool's Gold" et ses plages de melotron, et le magnifique "Sirens" qui est le plus gros titre de cet album.
Ceux qui ont apprécié "Songs from the Lions Cage" ne seront pas déçus par ce "Pride" qui est une solide pierre de plus pour les fondations d'un groupe qui sera une des valeurs sures du rock néo-progressif des années 2000.