Pour un premier album, auto-produit de surcroît, les Israéliens de Behind The Sun frappent fort. Très fort même. Ce premier essai est en effet surprenant de maturité, de maîtrise, et tout simplement de classe. Globalement orienté guitare, le groupe se montre aussi à l’aise dans les passages calmes et planants utilisant des sonorités de guitares très claires, que dans les ambiances plus massives où les six cordes se montrent très présentes et lourdes. S’il est assez difficile de faire ressortir un style musical précis, le groupe puise cependant dans des atmosphères assez 70’ en y ajoutant des touches de Stoner, et de Rock progressif, ceci avec un son de guitare excellent et une voix assez attachante qui n’est pas sans rappeler parfois le James Hetfield de l’époque "Load" et "Reload" ou bien Chris Ballew (President Of The USA).
Dès le premier titre, "Second December", la messe est dite. Après une intro à la guitare acoustique, le groupe assène un riff plombé, porté par une batterie frisant la démonstration. Le son est très propre et le groupe déroule ses mélodies, soli et riff en affichant un savoir-faire désarmant.
Vraiment peu de choses à reprocher à cet album si ce n’est peut être une durée un peu longue. Mais que ce soit via le calme "Nothing But A Stain"et sa guitare aérienne, le couple "Prelude / Still" dynamique à souhait, l’atmosphérique et évolutif "Strong Wind", ou bien l’instrumental "October 77’", le groupe parvient toujours à tenir l'auditeur en éveil et à susciter l'intérêt.
Il y a vraiment peu de chose à redire à ce disque plein de charmes, et au regard de l’apparente facilité avec laquelle le groupe diversifie les sonorités et les ambiances tout au long de cet album, il y a fort à parier que ce "Behind The Sun" (l’album) ne soit que le premier d’une belle carrière.