Voilà un groupe qui a vraiment tout d’une formation américaine ! La preuve par trois ?
Tout d’abord: le genre musical. Il mélange au gré des compositions un Southern Rock ("Bittersweet Euphoria" et "Wounded" et leurs guitares slides et acoustiques sur une rythmique typique) avec un rock grungy très 90’s (le côté direct et catchy de "Someday" ou "Recall") parsemé de touches métalliques. Un Hard Rock qui emprunte autant à ses pendants modernes qu’aux influences des 70’s et qui possède une énergie concise et spontanée, proche de celle d’un power trio.
Secundo et en toute logique : la production. L’épaisseur et le son de Black Candy Store collent au genre grâce au travail de Dave Collins (Linkin Park, Soundgarden, Ben Harper…). Et si le groupe, fraîchement débarqué (après un premier EP en 2008) peut encore affirmer une personnalité plus grande, les musiciens fournissent déjà un bon boulot : guitariste inspiré et au jeu varié, gros son de basse et batterie tout terrain (l’intro de "Recall" en est la preuve). BCS, qui possède un bon sens du riff accrocheur semble ne chercher ici ni l’esbroufe ni l’effet de mode, et révèle un plaisir certain à jouer.
Enfin troisième et dernière raison : Le chant d’Arno, qui d’un premier abord peut faire penser à tout sauf à un groupe français. L’accent est parfait, le chant fluide et le grain de voix certain.
Car oui vous avez bien lu, musique à l’américaine donc mais groupe bien français et cela fait plaisir.
Inspiré autant par Stone Temple Pilots que King’s X, Soundgarden ou Led Zep, Black Candy Store propose avec ce "Back To The Wall" un album assez bien construit et à l’écoute facile, garni de jolis soli de guitare ("Recall" une fois encore, avec son solo aux sonorités osées).
L’opener apporte avec d’autres titres tels qui "The Pledge", "Humility" et un "Upward Spiral" rappelant le travail d’un Dickinson en solo, le côté rock dur de l’album. "Humility" possède d’ailleurs avec son riff sautillant un côté californien sympathique, et le pont musical typé "Beatles" ajoute une touche légère à ce titre décidément coloré. Certains passages, par leur côté mi-moderne, mi-traditionnel, rappellent un peu l’orientation du dernier album de Lukather. "Wounded" et "Bittersweet Euphoria" sont quant à elles à ranger au compte des power-ballades portées par la voix chaude d’Arno. Mais l’exercice n’en est pas pour autant fatigant à l’écoute car une fois de plus, le groupe va à l’essentiel, sans tirer en longueur.
Voilà donc un album à consommer sans modération, qui sait fidéliser au fil des écoutes et qui fera une bande son idéale pour l’été, et même le printemps que diable ! Frais et spontané.