Le réchauffement climatique est un réel drame. Dernière conséquence inattendue de cette hausse des température, un groupe polonais, MOUGA, prisonnier des glaces depuis 1995, vient de se réveiller et, tel un Hybernatus métal, vient de sortir son premier album, « The God & Devil's Schnapps ». Album qui doit leur sembler terriblement actuel, si leur horloge personnelle est restée bloquée dans la fin du siècle dernier.
Le groupe propose en effet un disque de Nu Metal teinté d’Indie Rock, de très bonne facture, mais parfaitement barbant. Le sentiment d’avoir déjà entendu cela des centaines de fois ne nous quitte qu’au détour d’un « I Can Hold » aux sonorités un peu moins stéréotypées. Non que ce morceau soit un modèle d’originalité, mais il tranche l’ensemble des autres titres qui se révèlent très (trop ?) homogènes, voir redondant.
Ainsi le passage entre deux titres de la trempe de « Mescaline » et « Veins » se fait sans que l’on remarque le moindre changement. Même guitares au son gras et grave, même rythmique bourrine et brouillon, mêmes vocaux doublés, mêmes passages plus lents puis plus rapides quasi obligatoires, même alternance de vocaux clairs puis coléreux (enfin cherchant à se montrer vraiment colère). On est dans la routine du début à la fin.
Visiblement, le cahier des charges a été suivi consciencieusement, et qui plus est par un groupe plutôt doué. En effet, l’interprétation est de très bonne facture. Mais l’ennui, puis rapidement l’agacement risquent de s’emparer de toute personne n’étant pas un fan inconditionnel du genre. Un disque qui arrive 15 ans trop tard, mais qui aurait très certainement reçu, et à juste titre, un accueil dithyrambique à cette époque...