Connaissez-vous Jon Strider ? Probablement que non, et il en est de même ici à Musicwaves. Et pourtant, notre homme, chanteur et guitariste de son état, s'est produit dans moult albums, tant en solo que dans différents groupes, et se targue d'être l'auteur de pas loin de 400 chansons depuis plusieurs décennies ! Alors me direz-vous, comment se fait-il qu'un tel curriculum vitae n'ait pas alerté plus que cela nos sens ?
Il en va sans doute tout autrement de l'autre côté de l'Atlantique, car notre homme, tout du moins dans ses productions sous propre nom, évolue dans un style qui est aussi populaire là-bas qu'il peut être ignoré par ici. Jon Strider fait essentiellement dans la musique country, et une country souvent teintée de blues.
Et effectivement, à l'écoute de ces dix chansons toutes fraîches, impossible d'ignorer la provenance de notre bonhomme. Bien qu'il soit originaire de San Francisco, c'est dans l'Amérique profonde qu'il nous emmène. De par sa voix tout d'abord, à l'accent prononcé évoquant inévitablement les plaines de sud-ouest américain, puis dans la musique elle-même.
Après une entame plutôt pop en début d'album (Apple Pie Song puis You Need Me), la suite épouse très rapidement les contours de la musique qui plaît tant aux américains : quelques touches de blues, et de la country bon teint pour emmener l'auditeur auprès d'un barbecue géant où se prend l'envie de déguster quelques ribs géant, une Bud à la main. Par moment, on pense également au projet Nothing Hillibillies (Magnolia Tree ou Midsummer's Day) de Mark Knopfler dans les années 90. Plus généralement, nous avons affaire à des titres très courts, formatés couplet/refrain, bien réalisés, mais sans grande originalité.
Certes mes oreilles progressives exigeantes réclament un peu plus de variété mais là, très franchement, au-delà du peu d'intérêt que des titres aussi basiques peuvent présenter, je dois avouer que cette musique ne m'a procuré aucune émotion. Alors peut-être suis-je mal placé pour juger de la qualité de ce type de musique ? Il n'empêche que ce n'est pas avec ce genre de production que Jon Strider parviendra à se faire un nom dans nos contrées.