|
Le concept consistant à mettre en présence sur une même scène un groupe de rock et un orchestre symphonique n'est certes pas nouveau mais n'en demeure pas moins original. Si le mariage entre Metallica et l'Orchestre Symphonique de San Francisco en avait dérouté plus d'un, celui entre Yes et le European Festival Orchestra apparaît dès le départ comme un aboutissement somme toute logique du travail de ce groupe.
En effet, alors que peu de groupes admettent réellement la forte influence que la musique classique a pu exercer sur leurs compositions, Yes revendique haut et fort ses influences classiques et plus particulièrement son goût pour les compositeurs russes du début du XXème siècle, Igor Stravinsky en tête. Les retrouver à Amsterdam dans cette configuration est donc pour le moins séduisant.
Dès le premier coup d'œil sur le boîtier, la première réaction est de se dire que la set-list est à la hauteur de l'événement, avec dans le même show les trois morceaux phares que sont "Close To The Edge", "Gates Of Delirium" et "Ritual". Imaginer ces morceaux réorchestrés de façon classique a de quoi attirer l'attention de n'importe quel fan un peu curieux. Le résultat est à la hauteur des espérances : magique.
Techniquement, la prise de son est parfaite, ainsi que les angles de vue, et le montage vous laisse le choix entre la visualisation simple du concert ou l'intervention, discrète et rare, de scènes et images destinées à traduire la musique. Il n'y a donc pas d'images parasites si vous ne le souhaitez pas, ce dont on remercie les producteurs car nombreux sont désormais les DVD de concerts entrecoupés d'images parfois aussi ridicules qu'inutiles.
Mais c'est surtout la prestation qui retiendra évidemment l'intérêt : un concert de Yes est en soit un événement mais ici, on touche au divin. On cherche inutilement les mots qui pourraient traduire ce que l'on ressent en voyant des musiciens classiques vivre réellement une musique qu'ils ne sont pas habitués à jouer. L'orchestration de "In The Presence Of" rajoute si besoin était à l'émotion qui ressort déjà de la version originale de ce morceau et Steve Howe, sur les quelques minutes qui lui sont consacrées, seul face à son public, nous donne une leçon tant de technique que de musicalité.
Enfin, ce concert ravira l'ensemble des fans de cette formation par son éclectisme regroupant des compositions clairement indigestes pour le novice ("Gates Of Delirium" ou "Ritual") et des morceaux plus faciles d'accès tels les hits "Don't Go" et "Owner Of A Lonely Heart".
Seul bémol à ce qui aurait pu être l'un des DVD de référence de l'année 2002 : le second volume. En effet, il est fortement dommage de devoir débourser le prix d'un double DVD lorsque l'on constate que le second contient un clip vidéo fort dispensable de "Don't Go" et un reportage en anglais d'une banalité affligeante, et qui plus est non sous-titré.
Mais après tout, pour le plaisir d'avoir à volonté un concert d'une telle qualité chez soi, assis dans son canapé, on aurait certainement tort de s'attarder sur des détails relevant du simple marketing.
Plus d'information sur
http://www.yesworld.com
LISTE DES PISTES:
01. Close To The Edge 02. Long Distance Runaround 03. Don't Go 04. In The Presence Of 05. Gates Of Delirium 06. Steve Howe Guitar Solo 07. Starship Trooper 08. And You And I 09. Ritual 10. I've Seen All Good People 11. Owner Of A Lonely Heart 12. Roundabout
FORMATION:
Alan White: Claviers / Batterie / Choeurs Chris Squire: Basse / Choeurs European Festival Orchestra: Jon Anderson: Chant / Guitares / Claviers / Percussions Steve Howe: Guitares / Choeurs Tom Brislin: Claviers / Choeurs Whilhelm Keitel: Direction d'orchestre
|
|
|
|
(2) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
|
|
Après le succès artistique, si ce n'est commercial, de leur Magnification, album enregistré sans Rick Wakeman mais avec le concours d'un orchestre symphonique, Yes entame une longue tournée en compagnie de l'European Festival Orchestra, qui verra sa conclusion à Amsterdam en 2001. Ce concert de deux heures quarante cinq nous est proposé sur le DVD Symphonic Live, sortie dans la foulée de cette tournée magistrale.
Un simple regard sur la set-list suffit à faire saliver tout amateur du groupe culte, et pour se mettre le public dans la poche, le quatuor historique, complété aux claviers par un extraordinaire Tom Brislin, entame les hostilités avec la suite mythique Close to the Edge qui lui vaudra une première standing ovation. Pour intégrer l'orchestre symphonique à ses vieux standards, le groupe a complètement réécrit ses arrangements, et ce pour le plus grand bonheur des auditeurs qui redécouvrent sous une autre forme des partitions pourtant connues dans les moindres détails. Le charme agit immédiatement, d'autant que l'enthousiasme de l'orchestre fait plaisir à voir ! (avec une mention particulière pour la hautboïste qui fera l'objet de multiples gros plans de la part du réalisateur !).
Quant aux "papys" du prog, ils s'avèrent égaux à eux-mêmes : figé dans ses expressions, Steve Howe n'en demeure pas moins un magicien des instruments à cordes en tous genre, tandis qu'à l'autre extrémité de la scène, Chris Squire brutalise avec bonheur sa basse comme personne et assure le spectacle. Du coté des fûts, on supportera (ou pas) les grimaces d'Alan White tout en lui reconnaissant un talent indéniable, tandis qu'aux claviers, le "petit jeune" de la bande fait rapidement oublier l'ancien titulaire capé. Et puis, comment laisser de côté celui qui enchante et sublime une musique déjà géniale, le splendide Jon Anderson qui, tout du long de cette longue performance, ne baissera jamais de pied, venant ensorceler le public de sa voix cousue d'or !
Pour poursuivre sur le plan strictement musical, et parmi une set-list au sein de laquelle seul le très faible Don't Go (tiré de Magnification) fait un peu "tâche", il convient de mentionner l'extraordinaire (et je pèse mes mots) rendu des 30 minutes de Gates of Delirium (tiré de Relayer), son final vocal (Soon) faisant courir des frissons le long de l'échine. De même, In the Presence Of qui, loin de figurer parmi mes morceaux préférés de Yes, se trouve ici magnifié par un final de toute beauté où chœurs et orchestre symphonique nous plongent dans une ambiance magique que l'on souhaiterait sans fin.
Autre titre pas forcément très présent sur les DVD du groupe, le très long et alambiqué Ritual (Nous Sommes du Soleil) voit également sa restitution confiner au sublime et, loin d'ennuyer le public, y déclenche une attention remarquable.
Sur le plan technique, la réalisation est quasi parfaite, alternant les plans d'ensemble et les zooms détaillés tant sur le groupe qu'au sein de l'orchestre, grâce à des caméras visiblement posées au milieu de celui-ci, le réalisateur privilégiant également quelques gros plans sur un ou deux jolis minois visiblement fins connaisseurs de la musique du groupe ! Mais on ne saurait lui en vouloir ! La performance de Jon Anderson est particulièrement mise en valeur, de nombreux plans fixes permettant de saisir et ressentir ses émotions.
Côté musical, on notera la présence classique d'une version stereo de très bonne facture et d'une version 5.1 (non testée).
Enfin, pour agrémenter le visionnage, des "animations" sont régulièrement proposées au cours du film, accessibles depuis une icône apparaissant à l'écran (fonction pouvant être activée ou non). Complètement dispensable. De même, aucun bonus à signaler, mais après un tel enchantement, ceux-ci n'auraient relevé que de l'anecdotique.
Dans la déjà longue liste des documents video dédiés aux performances de Yes, ce DVD figure en bonne place parmi les indispensables, tant par la qualité de sa réalisation que par la magie qui émane de ces titres légendaires, la présence de l'orchestre symphonique ajoutant une touche supplémentaire suscitant l'envie de redécouvrir encore et encore ces incontournables.
|
|
|
|
|
Du beau Dvd avec pas mal de vieux Yes Youaiiiiiiii , un peu de nouveau, un orchestre classique bien intégré et cette fois il y a un clavier ( voir ma chronique de magnification ) ... et en plus il est bon ce p'tit jeune. Par contre ce qui me choque sur ces images, c'est que les membres du groupe s'ignorent totalement ... à l'exception du couple Squire-Write ( s'ils font un p'tit, faut m'en mettre un de coté ... un p'tit CD bien sûr ;-) . L'orchestre est heureux d'être là ... le p'tit jeune s'éclate derrière sa montagne de claviers ... soit, l'enthousiasme n'y est pas chez certains mais la musique est au rendez-vous, et quelle musique.
|
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4.7/5 (3 avis)
|
STAFF:
4.2/5 (5 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC YES
|
|
|
|
|
DERNIERE INTERVIEW
YES (13 MAI 2014)
|
Le légendaire groupe Yes était de passage pour une date exceptionnelle à Paris. Impossible pour Music Waves de ne pas rencontrer le seul membre à avoir participé à tous les albums pour une trop brève interview qui toutefois comporte son scoop !
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
L'album n'est peut être pas sorti ou l'ID spotify n'a pas encore été renseigné ou il n'y a pas d'ID spotify disponible
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT YES
|
|