Odessa, charmante ville balnéaire de prés de 1,5 million d’habitants située tout au Sud de l’Ukraine au bord de la Mer Noire… Pardon, je m’égare mais j’avoue avoir eu du mal à trouver une introduction à la hauteur de ce disque qui m’a été soumis à écoute depuis une semaine.
Odessa, vous l’aurez compris, est une formation Italienne, génitrice d’un deuxième album dix ans (!) après «Stazione Getsemani » paru en 1999. Les 4 membres de la formation se prétendent du mouvement progressif tendance hard mais, autant vous l’avouez tout de suite, je n’ai nullement trouvé la trace d’un quelconque penchant vers des guitares grasses dans ce « The Final Day ». Bien au contraire, le rock prog italien des années 70 est plutôt présent, et à forte dose, renforcée en cela par une assise rythmique performante à l’image de Deep Purple. Ce combo a d'ailleurs sévi récemment en France, pas plus tard que l’année précédente lors du Prog’Sud où leur prestation fut jugée très réussie (dixit notre DRH vénéré).
Bon, mais ce « The Final Day », qu’en est-il ? Eh bien, pour commencer j’ai toujours eu beaucoup de mal avec les chanteurs italiens et leur manière si volatile (et joyeuse) de chanter. Ce n’est pas cette galette qui changera la donne. Le talent musical du groupe est largement éclipsé par cette voix présente, trop présente et nasillarde par moment. A coté de cela la réelle puissance des compos, notamment sur le titre éponyme ou Compra, permet de sauver les meubles. En revanche Cometa Rossa est l’exemple même de la petite pépite au demeurant, lessivée à froid par la voix si déroutante de Lorenzo.
Bref, inutile d’en rajouter, Odessa est un groupe doté d’un fort potentiel qui saura certainement tirer son épingle du jeu une fois que le clavier (et leader) Lorenzo Giovagnoli aura décidé de confier le micro à un vrai chanteur. Dommage...