ARTISTE:

EMPEROR

(NORVÈGE)
TITRE:

IN THE NIGHTSIDE ECLIPSE

(1994)
LABEL:

CANDLELIGHT RECORDS

GENRE:

BLACK METAL

TAGS:
Chant éraillé, Epique, Expérimental
""
VAL (16.04.2010)  
4/5
(1) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

L'histoire d'Emperor fut aussi tourmentée que celle du genre dont ils sont devenus l'un des icônes. En effet, au début des années 90, après une décennie de thrash et en pleine euphorie death metal (surtout chez leurs voisins suédois), une partie de l'underground norvégien décide d'imposer sa propre école, au croisement de Venom, Kreator et Bathory. Le black metal est né, et Emperor est l'un de ses pionniers. Il signe comme tous les autres sur le label DSP d'Euronymous, le mentor du mouvement, mais les évènements de l'été 1992, sur lesquels nous ne reviendrons pas ici, contraindront le groupe à résilier le deal sans que celui-ci n'ait jamais été honoré par la sortie d'un album.

Après plusieurs démos (dont l'emblématique Wrath Of The Tyrant), Emperor signe donc en 1993 avec Candlelight Records, et enregistre enfin dans la foulée sa première véritable œuvre discographique. C'est un coup de tonnerre. Le black métal est alors encore considéré comme un phénomène au retentissement plus médiatique que musical, mais cet album, et quelques-autres, changeront la donne pour toujours.

De la première à la dernière seconde, In The Nightside Eclipse fait preuve d'une créativité et d'un talent phénoménal, qui ne laisse qu'entrevoir les prouesses dont nous gratifiera le combo les années suivantes. Les riffs frénétiques, les blast-beats tétanisants et la voix inimitable d'Ihsahn forgent dans le froid et la douleur un cristal aux arêtes terriblement tranchantes. Difficile d'accès, la musique d'Emperor ne se révèlera qu'aux plus patients des auditeurs, capables d'aller au-delà du mur du son et de la production calamiteuse, pour déceler la beauté mélancolique, onirique et éthérée des compositions. Les textes, majoritairement écrits par Ihsahn et Samoth, sont également d'une singulière et enivrante élégance, littéraire, à la poésie indiscutable. Le contraste avec la noire brutalité des morceaux est d'autant plus troublant, et participe au caractère unique de ce groupe.

A noter pour conclure que l'album fut réédité en 1999, bénéficiant d'un léger lifting sonore et de l'ajout de deux pistes bonus, deux reprises : "A Fine Day To Die" de Bathory, et "Gypsy" de Mercyful Fate. A l'occasion, la piste "Intro" est fusionnée avec "Into The Infinity Of Thoughts". Généralement considéré par les fans comme le meilleur album de black de tous les temps, In The Nightside Eclipse est un incontournable du genre que tout amateur se doit de posséder !


Plus d'information sur http://www.emperorhorde.com/





LISTE DES PISTES:
01. Intro - 00:51
02. Into The Infinity Of Thoughts – 08:14
03. The Burning Shadows Of Silence – 05:36
04. Cosmic Keys To My Creations & Times – 06:06
05. Beyond The Great Vast Forest – 06:01
06. Towards The Pantheon – 05:57
07. The Majesty Of The Night Sky – 04:54
08. I Am The Black Wizards – 06:01
09. Inno A Satana – 04:48

FORMATION:
Faust: Batterie
Ihsahn: Chant / Guitares / Claviers
Samoth: Guitares
Tchort: Basse
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
ZOSO
16/04/2010
  0 2  
5/5
Parfois on a pas le choix. En tant qu'amateur de metal, si on est un tant soit peu curieux il faudra se faire les monstres sacrés. Alors sans rechigner, parce que la foi nous pousse, on écoute ces disques. Et bien souvent c'est la baffe à l'arrivée. Cela peut paraitre simple mais ces parcours initiatiques que représentent des écoutes comme In The Nightside Eclipse représentent, au delà de toute considération artistique, un fondement inébranlable de la communauté metal. Une sorte de passé commun, d'histoire du metal.

Il est interdit de passer à coté d'un pareil disque. D'accord la production blablabla... mais à coté de ça, dans la balance, il y a tant. La violence froide et somptueuse, la technique postillonnante, les ambiances magnifiques, les textes noirs. Et un morceau: I Am The Black Wizards.

Un riff dense comme une éruption volcanique, une batterie qui vient tout tabasser par dessus, et puis des coup de boutoir orchestraux (taaa, taaa, taa-damm, ta-da-da-da-daaam) qui ouvre la porte à un échange constant, un dialogue entre des ambiance celestes et puissante et la nervosité et la hargne de l'humanité qui rampe dans les hurlements. À peine commence-t-on à saisir l'ampleur de la merveilleuse dualité qu'un riff heavy succède aux froids claviers et nous transporte dans un tourbillon, puis un riff presque doom, puis retour des claviers.... Dans les constant aller/retour sympho/heavy, Ihsahn hurle avec une conviction rarement égalée.

Pour ce titre et pour la légende, ce disque est indispensable.

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LECTEURS:
4.8/5 (4 avis)
STAFF:
4.2/5 (5 avis)
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