Man On Fire est le projet de deux hommes, Jeff Hodges (chant et clavier) et Eric Sands (guitares). Ils sortent avec " The Undefined Design" leur second album.
Man On Fire ne révolutionnera pas le monde du progressif, voire du rock avec cet opus. La voix très nasillarde de Jeff Hodges ne fait pas partie des plus expressives ni des plus puissantes que le genre ait entendu. Le style n’est pas des plus originaux puisqu’il s’appuie sur un rock progressif FM légèrement passe-partout, ne présentant à première vue pas de complexité instrumentale particulière. Et pourtant…
"The Undefined Design" fait partie de ces albums qui vont droit au cœur. Inutile de chercher à savoir d’où peut provenir ce sentiment en décortiquant chaque mesure, la majeure partie des pistes fera mouche sans que vous ne compreniez pourquoi, avec des refrains immédiatement mémorisés qui trottent dans la tête une fois la musique coupée.
Jouant sur le mélange des sonorités classiques comme la guitare, le piano et des sonorités électroniques (particulièrement au niveau des percussions) et synthétiques des années 80, Man On Fire arrive facilement à se hisser à la hauteur de groupes du même genre tels Saga ou Kansas tout en ajoutant une touche personnelle très actuelle. Les fioritures ne se retrouvent donc pas dans les compositions rock et groovy – parfois à la limite de la variété - mais plutôt dans le jeu des instruments et notamment de la fretless basse, très présente. L’ajout d’un violon sur quelques titres et d’une voix féminine ne fait qu’accroître le plaisir qu’apporte cet album.
Contrairement à beaucoup de groupes progressifs qui recherchent la démonstration technique, les musiciens de Man On Fire ont préféré travailler sur l’aspect sonore et exploiter les capacités de leurs instruments légitimes. On pourrait croire que, de par cette facilité d’approche, l’intérêt s’essouffle au bout de quelques écoutes mais ce n'est pas le cas.