Avertissement : cette chronique est écrite par un fan de Saga, par une personne dans la quarantaine dont certaines réflexions pourraient lui valoir le titre de Vieux Con … J'assume !
Combien de fois ai-je détaché les syllabes Don't / Be / Late entendues en introduction de la deuxième plage de cet album ? Combien de fois ai-je repassé en boucle la vieille cassette audio sur laquelle j'avais copié cet album pour ne pas user le vinyle (pour les plus jeunes de nos lecteurs n'ayant pas eu connaissance de la cassette audio, ou K7 pour les plus branchés, allez jeter un œil à l'Encyclopédie des Vieilleries Aujourd'hui Disparues) ? Combien de fois ai-je re-scotché cette même cassette dont la bande s'était malencontreusement déchirée ?
Synthèse de la première époque de Saga, In Transit est apparu pendant très longtemps comme un des meilleurs albums live réalisés, et ce sans l'aide des remix en tous genres et autres ajouts en studio qui rendent aujourd'hui ce type de réalisation totalement aseptisée. Ici, vous avez notamment de vrais applaudissements du public, eh oui !
En à peine 45 minutes, cet album propose une sélection des tubes incontournables des quatre premiers albums du groupe. Plus qu'un best-of, il s'agit là d'une véritable captation live de l'énergie du groupe, autour de morceaux incontournables dans la setlist des Canadiens … et ce même 30 années plus tard !
Alors bien sûr, les titres perdent au passage quelque peu de leur finesse initiale, mais c'est au profit d'une dynamique nouvelle, plus particulièrement sensible sur Humble Stance ou encore Careful Where You Step.
Cerise sur le gâteau, A Brief Case nous propose un solo de batterie … électronique, toute droit sortie d'une valise ! (pour les plus jeunes de nos lecteurs que ce genre de nouveauté afflige, je vous renvoie à l'Encyclopédie précédemment évoquée).
Complément idéal de la première partie de carrière de Saga, cet album live s'avère donc tout aussi incontournable que les albums studio qui l'ont précédé. Le seul bémol aura trait à sa brièveté, critère vu aujourd'hui avec le recul du CD et ses 80 minutes potentielles.