Troisième volume de Consortium Project, dont l’instigateur n’est autre que Ian Parry, figure bien connue du monde métal et plus particulièrement chez les fans d’Elegy. A l’instar des deux premiers albums, Parry s’est entouré de musiciens chevronnés tels Casey Grillo (Kamelot) à la batterie, Jan Bijlsma (Vengeance) à la basse, Stephan Lill (Vanden Plas) à la guitare et Joshua Dutrieux (Elegy) aux claviers.
L’histoire de ce concept album est une véritable aventure entre la guerre du froid de Robert Silverberg et Waterworld. Elle nous entraîne quelques 375 ans après le réchauffement de la planète et la disparition de la couche d’ozone. Les hommes se sont alors réfugiés dans des biosphères, coupés du monde extérieur. La découverte d’un coffre en pierre contenant une carte et des inscriptions va les décider à sortir de leur cocon pour partir à la recherche d’une terre extérieure.
Ce « Terra Incognita » aurait pu être un album classique de métal mélodique si certaines pistes moins conventionnelles ne lui avait pas permis de monter un ou deux échelons dans mon estime.
S’associent donc les fameux titres speed avec double pédale, riffs et claviers en arrière plan et des morceaux aux tempos plus lents et aux inspirations plus diversifiées. Un peu de folklore oriental et bon nombre de passages atmosphériques permettent de s’imprégner un peu mieux de l’histoire. L’ajout de chœurs féminins est une réussite rappelant de temps en temps « Ayreon ». Les solos apparaissant dans les parties plus lentes sont efficaces et amènent une certaine émotion.
Un coté progressif se dégage parfois de « Terra Incognita » avec quelques breaks, des rythmiques évoluées et des dialogues piano-guitare techniques assez intéressants. Il reste cependant nettement en retrait par rapport au style mélodique global.
Pas franchement innovant mais pas désagréable non plus, Consortium Project III est un album sympathique qui devrait toucher le public pour lequel il est destiné.