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"Loin des sirènes de la mode qui le mèneront aux errances qu'on lui connaît, le jeune Mike Oldfield nous sert ici un album sans concessions, parfait de la première à la dernière note."
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5/5
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Deux ans après avoir fait avec Tubular Bells une entrée remarquée dans le monde du rock progressif, Mike Oldfield enregistre Ommadawn, album considéré par tous ses fans comme le second chef-d'œuvre incontestable d'un artiste qui attendra encore quelques années avant de réellement montrer ses faiblesses.
Comme ce multi-instrumentiste de génie nous en a déjà donné l'habitude avec ses deux précédents albums, Ommadawn est un album au schéma simple : deux longues plages instrumentales, sobrement intitulées Part One et Part Two, durant lesquelles les thèmes s'enchaînent et sont déclinés avec brio, dans la plus pure tradition de l'époque.
Bien que la production, typique des années 70, puisse paraître quelque peu vieillotte aux plus jeunes d'entre nous habitués aux productions actuelles sans failles, la qualité des compositions permettra même aux plus réticents de découvrir un artiste trop souvent catalogué pop en raison de quelques chansonnettes ayant eu un succès énorme dans les années 80's.
Ommadawn est une œuvre magistrale servie par un mélange de sonorités la rendant immédiatement reconnaissable. Articulées autour de la guitare, acoustique et électrique, les compositions font intervenir des choeurs incantatoires, des instruments inhabituels, empruntés pour la plupart au folklore irlandais ou écossais, et s'appuient sur une rythmique dans laquelle la batterie est remplacée par des percussions classiques et africaines.
Alors que Tubular Bells et Hergest Ridge réservaient malgré tout une bonne place aux sonorités rock, Ommadawn les utilise de moins en moins et montre l'intention de l'auteur de composer une musique à mi-chemin entre le classique et le rock psychédélique. Cette orientation atteindra d'ailleurs son apogée trois ans plus tard sous la forme d'un double-album : Incantations.
On retiendra essentiellement de cette œuvre un final à couper le souffle sur la première partie, tellement magistral qu'il enflammera encore le Grand Rex de Paris près de 25 ans plus tard lorsque Mike Oldfield l'offrira à ses fans, montrant à tous la force que peuvent encore prendre ses premières compositions après tant d'années.
Loin des sirènes de la mode qui le mèneront aux errances qu'on lui connaît, le jeune Mike Oldfield nous sert ici un album sans concessions, parfait de la première à la dernière note et idéal pour découvrir un artiste trop souvent décrié du fait de ses choix parfois peu judicieux.
Plus d'information sur
http://www.mikeoldfieldofficial.com/
LISTE DES PISTES:
01. Part One - 19:23 02. Part Two - 17:17
FORMATION:
Bridget St John: Chant Clodagh Simmonds: Chant David Strange: Violoncelle Don Blakeson: Trompette Herbie: Cornemuse Jabula: Percussions Africaines Leslie Penning: Claviers Mike Oldfield: Chant / Guitares / Basse / Claviers / Harpe, Mandoline, Glockenspiel, Banjo, Percussions Paddy Moloney: Cornemuse Pierre Moerlen: Percussions Sally Oldfield: Chant Terry Oldfield: Flûte de Pan The Penrhos Kids: Chant William Murray: Percussions
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(3) AVIS DES LECTEURS
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Voici un premier aboutissement de l'œuvre (certes encore naissante) de Mike Oldfield. Après Tubular Bells et Hergest Ridge, ayant planté le décor, et le discutable Orchestral Tubular Bells -petite ombre au tableau- , l'auteur assène un point d'orgue à sa vision musicale du moment. Ommadawn est une suite d'émotions sonores parfaitement orchestrées, et magnifiant le modèle de l'album concept. Mike Oldfield y fait preuve d'une maîtrise incroyable: il sait où il veut nous mener, et il y parvient aussitôt, comme s'il pilotait le feeling de l'auditeur, à chacun des virages sonores ou thématiques de l'album.
Sur l'aspect de la conquête spirituelle de l'auditeur, Ommadawn n'est pas réellement meilleur que Tubular Bells ou Hergest Ridge, mais je lui accorderais tout de même un point de plus, car je ne lui trouve aucune faiblesse: ni dans sa construction, ni dans son homogénéité, ni dans sa sonorité (sur ce dernier aspect, Hergest Ridge est un peu plus faible). On ne s'ennuie jamais avec cet album, de la première jusqu'à la dernière seconde. La partie 1 est tour à tour atmosphérique, envoutante, ténébreuse, méditative, enjouée, dramatique. La partie 2 débute par une vaste incitation à la réflexion spirituelle, enchaîne avec une sorte de récréation celtique très plaisante, laquelle retourne ensuite vers un enchevêtrement de méandres intérieurs, pour monter en puissance et déboucher... sur une conclusion beaucoup plus ludique ! ces enchaînements, aussi naturels que progressifs, et nous basculant avec cohérence d'un monde à un autre, sont tout simplement ahurissants. Point final de l'album ? non, car Ommadawn Part Two marque une petite pause de quelques secondes aux environs de la 14ème minute, et s'octroie le luxe d'un deuxième final. De trop ? non, pas du tout : cette petite ballade légère et intimiste de 3 minutes est un pur régal, je perçois sa magie à chaque fois que je la réécoute. C'est comme si Ommadawn nous ouvrait une nouvelle porte: cette "variante" de final nous laisse le choix de la conclusion à retenir.
Si je ne devais conserver que 4 albums de Mike Oldfield : Tubular Bells, Ommadawn, The Songs of Distant Earth, et Tubular Bells III (hé oui !). Au prix de sacrifices importants tout de même...
Mais si, sans réfléchir, je devais donner une réponse immédiate à la question : "un seul album de Mike Oldfield à conserver ?" , je répondrais peut-être Ommadawn.
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Troisième album du maître, celui de la consécration définitive et qui clôture de fort belle manière la première époque de Mike Oldfield. Tout est parfait dans ces deux suites, avec une utilisation de multiples instruments, percussions africaines comprises. Les thèmes sont splendides, et s'enchaînent avec une cohérence jamais démentie. Mike Oldfield a comparé la longue montée en puissance de la plage 1 et son explosion finale aux sensations qu'il aurait ressenti dans l'utérus de sa mère, ainsi que la "délivrance" au bout de 9 mois. L'image est magnifique, et la comparaison ne fait qu'ajouter à la grandeur de cette musique. Indispensable.
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Difficile de faire mieux que le premier album, le génial "Tubular Bells" ... "Hergest Ridge" le second n'est qu'une pale copie de celui-ci, il fallait trouver quelque chose de nouveau. Sur "Ommadawn", "Mike Oldfield" à la judicieuse idée d'appeler à la rescousse de nombreux et talentueux intervenants : les "Chieftains" ( groupe traditionnel irlandais reconnu ), des percussions africaines, "Pierre Moerlen" ( percussionniste de Gong ), son frangin (à la flûte), sa frangine (et sa jolie voix) et j'en passe... Tout ce beau monde pour exécuter une musique oscillant entre "New Age", musique traditionnelle irlandaise, et "World Music", le tout saupoudré de la guitare électrique du maestro. Le cocktail final est d'assez bon goût. A écouter !!!
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(2) COMMENTAIRE(S)
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Chef d'oeuvre du maître, il ne rééditera pas l'exploit, sauf peut-être avec Amarok, dans un tout autre style. Je ne me lasse pas d'Ommadawn, c'est un album indispensable, tellement beau et dense, varié, magnifique.
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"La voix des anges". Voilà comment j'appelle cet album grandiose, puissant, monstrueusement évocateur, farci de thèmes très inspirés et d'une richesse surprenante. Les voix de choeur omniprésents en arrière-plan donnent une coloration de "voix des cieux" à cet opus ciselé comme une voute de cathédrale gothique.
Des guitares pointues et déchirantes parfois, une ligne de basse particulièrement marquante, très présente dans certaines phrases musicales, un climat qui varie parfois du sombre à l'éclatant. La composition de l'ensemble est stupéfiante, pleine de rigueur mais sans donner l'impression d'être pesante. Une maitrise absolue, une orchestration diabolique d'inventivité.
Moins planant et éthéré que le précédent album, bourré d'énergie et parfois de watts, mais parsemé de petites pauses qui allègent le tout et nous évite la moindre lassitude. Les transitions d'un thème à l'autre sont fluides et nous laissent suivre les nombreuses évolutions de la trajectoire de cet album complexe. Globalement très prenant, par moment oppressant, il finit "heureusement" sur une touche un peu plus guillerette ce qui, avouons le, n'est pas mal venu.
Mike Oldfield montre encore une fois que les années 70 étaient celles de la créativité décomplexée, et que cela peut se faire avec un niveau de talent stratosphérique. Comme le sont certaines parties de cet album d'anthologie.
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LECTEURS:
4.9/5 (7 avis)
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STAFF:
4.8/5 (11 avis)
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