ARTISTE:

ALICE COOPER

(ETATS UNIS)
TITRE:

FLUSH THE FASHION

(1980)
LABEL:

WARNER

GENRE:

ROCK ALTERNATIF

TAGS:
80's
""
NESTOR (31.05.2010)  
2/5
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Avec "Flush The Fashion" débute la période la plus trouble, du point de vue artistique, d’Alice Cooper. Après un "From The Inside" bourré de qualités mais commercialement très décevant, le groupe opère un profond changement d’orientation musicale. Terminées les ambiances intimistes et les musiques pompeuses, Alice décide de prendre en marche le train de la dernière mode du moment (la New-Wave), en se lançant dans une tentative assez pathétique de modernisation de sa musique.

A l’image du relookage de son nom qui devient Alice Cooper’80 sur la pochette de ce disque (comme pour s’auto-convaincre qu’il est toujours d’actualité ?), il incorpore de larges louches de synthétiseurs dans ses compositions et raccourcit considérablement la durée des titres (la moyenne est proche de 2 minutes 50), dans l’espoir de les voir diffuser en radio. Alice semble, cette fois-ci, vraiment au bout du rouleau et ne plus savoir que faire pour relancer sa carrière.

Il fait alors appel à Roy Thomas Baker, producteur du dernier album du groupe The Cars qui, oh surprise, vient tout juste d'atteindre la 3ème position des charts US (décidément, ce philanthrope d’Alice ne nous déçoit jamais). L’empreinte de Baker est plus que prégnante, et le résultat est un mélange assez maladroit du sens de la mélodie d’Alice Cooper et des sonorités synthétiques alors en vogue. De manière assez symbolique et ironique, le premier titre de "Flush The Fashion" est une reprise d’un groupe nommé The Music Machine. Cela résume bien l’orientation que tente de prendre le groupe en s’inspirant des groupes New-Wave de l’époque.

Le résultat se révèle être… assez décevant. Les compositions sont faibles, l’orchestration poussive, et l’inspiration ne semble jamais avoir été invitée à la conception de cet album. Tout au plus peut-on trouver quelques attraits aux riffs de "Clones", à l’ambiance stupide et cocasse d’"Aspirin Damage", et à un "Leather Boots", très court, mais très réussi. Restent les textes, mélange d’humour cynique, de provocation et d’introspection, qui sont comme toujours chez Alice Cooper, d’un très bon niveau.

Vraiment pas de quoi fouetter un chat, mais comme une mauvaise nouvelle est souvent contrebalancée par une bonne, réjouissons-nous du fait que cet album soit le plus court de toute la carrière d’Alice Cooper. Comme quoi, cet homme n’est pas foncièrement mauvais…


Plus d'information sur http://www.alicecooper.com/





LISTE DES PISTES:
01. Talk Talk - 02:09
02. Clones (we're All) - 03:03
03. Pain - 04:06
04. Leather Boots - 01:35
05. Aspirin Damage - 02:57
06. Nuclear Infected - 02:14
07. Grim Facts - 03:24
08. Model Citizen - 02:39
09. Dance Yourself To Death - 03:08
10. Headlines - 03:18

FORMATION:
Alice Cooper : Chant
Davey Johnstone: Guitares
Dennis Conway: Batterie
Flo & Eddie: Choeurs
Fred Mandel: Guitares / Claviers / Choeurs
Joe Pizzulo: Choeurs
John Lopresti: Basse
Mark Volman: Choeurs
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
ADRIANSTORK
24/02/2015
  0 0  
3/5
Alice Cooper'80 est au fond du trou, et accouche dans la souffrance inconsciente (voilée par les vapeurs de gin et de poudre blanche sur fond vert) d'un Flush the fashion qui a pour une fois mis d'accord ses fans et ses détracteurs. Pourtant, il serait faux de considérer cet album sans observer avec plus d'attention les progressions discographiques de Vincent Furnier. Tout comme Gentle Giant (hein Gentle Giant dans une chronique d'Alice Cooper), ce dernier subissait des pressions de sa maison de disque et avait besoin d'un hit à tout prix pour passer en radio, et survivre. Alors, il s'adapte à son temps, empruntant à gauche et à droite, quelques chansons par-ici, beaucoup de synthés par là. Cet album nous offre un bon aperçu de la nature schizophrénique du shock horror master entre le rock agressif (Talk talk, Grim facts, Talk talk) et délires éthyliques (Leather boots, Aspirin Damage). Contre toute attente, Clones se placera dans le Top 40. Un album à réevaluer comme le chemin de Damas d'un artiste avant le chef d'oeuvre DaDa.
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LECTEURS:
2.3/5 (3 avis)
STAFF:
2.5/5 (2 avis)
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