Deathmachine est le projet parallèle des frères Tipton, déjà jugés coupables pour les sévères lésions cérébrales causées par le dernier album de ZERO HOUR. Connaissant justement les oeuvres de leur groupe principal, on s’attend au pire, surtout que les projets parallèles prennent souvent l’allure de vastes champs d’expérimentations. Et c’est pour cette même raison qu’après l’écoute de ce premier album, on se sent un peu rassuré.
Deathmachine est digeste. Attention, cela reste relatif, on reste en présence d’une musique plutôt sophistiquée, même si elle n’est pas aussi mathématique que celle pratiquée dans Zero Hour. D’un autre côté, on est également déçu car le projet n’est finalement pas si surprenant que ça. On est en présence d’une version plus brutale et directe de Zero Hour.
Les riffs sont saccadés, le son est clinique et les ambiances sont malsaines à souhait. Le jeu des musiciens est aussi précis qu’un coucou suisse, notamment du côté de la rythmique, impressionnante de rigueur. La basse est mise en avant et le jeu du benjamin Tipton est incroyable ! Le chant crié et brutal marque la différence avec Zero Hour et nous rappelle que dans Deathmachine, il n’y a pas de place pour les mélodies très présentes dans le groupe principal des frères Tipton.
Ce disque est très froid et on a l’impression d’être dans une grotte sous terre, sans lumière, sans chaleur et sans compagnie. Les passages techniques sont plus rares, Deathmachine ayant décidé de mettre la brutalité au premier plan. On a même droit à quelques breaks énormes et ultra efficaces.
Au final, c’est une bonne surprise. Alors que Zero Hour joue sur une fine corde qui sépare le Death métal du métal progressif, Death Machine a choisit son camp, même s’il reste proche de la limite. Le résultat est une musique plus compréhensible et moins rebutante. Technique, brutal et froid, Deathmachine devrait plaire aux fans de Meshuggah et aux amateurs d’ambiances horrifiques. Peut-être même aux fans de Zero Hour qui n’ont pas peur dans le noir.