The Sights est originaire de Detroit et cette galette est déjà la quatrième de leur (longue ?) carrière. Créé en 1998, le groupe a usé ses guêtres sur les scènes du grand pays capitaliste et la technique s’en ressent avec une maitrise parfaite de son propos malgré le (relatif) jeune âge de ses membres.
Il y a du Led Zep là d’dans... mais pas que cela ! Voilà la première réflexion qu’appelle ce disque dés la première écoute. La guitare soliste et sa compagne rythmique, la technique des voix superposées, la durée des plages favorisant la concision du propos… tout y est. Le groupe a même soutenu Robert Plant lors d’une de ses tournées. Cependant il ne faut pas s’y tromper, The Sights est avant tout un groupe américain avec tout ce que cela comporte.
Dés l’attaque du deuxième morceau le ressenti initial (trompeur) s’estompe et l’origine du combo éclate au grand jour avec un rock à multiple facettes. Epuré avec une rythmique mid-tempo associée à un piano aux notes répétitives(Honey), aux frontières de la country (Back To You ; I Left My Muse ), plagiant les Beatles (Maria ; 3 Cheers ) ou encore, électrique ( How Do You Sleep ; Happy), le combo n’invente pas forcément mais reprend à bon escient les recettes éprouvées par nombre de formations de l’Amérique du Nord. L’énergie développée par ses membres permet par contre à The Sights de maintenir un intérêt certain même si les compos mériteraient plus d’originalité car cette formation a de l’expérience et l’utilise en fonction de ses sensations et de ses influences.
Ce disque n’est pas mauvais à proprement dit mais se noie dans la multitude de livraisons du même acabit. Le manque d’originalité ne compense pas la belle énergie développée sur scène par le combo, certainement un groupe beaucoup plus à l’aise en live que sur disque… du moins est-ce le ressenti de votre serviteur. Une note moyenne pour un disque sans réelle surprise malgré la sympathie de ses géniteurs.