ARTISTE:

CRYSTAL PALACE

(ALLEMAGNE)
TITRE:

RESET

(2010)
LABEL:

AUTOPRODUCTION

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Neo
""
NIURK (20.05.2010)  
2/5
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Originaire de Berlin, Crystal Palace nous apparaît depuis 1992 comme l’une de ces innombrables formations néo-progressive ayant emprunté les sentiers tracés par Marillion, IQ, Pendragon, Arena et consorts. Evoluant en quatuor, ils s’étaient fait jusqu’à lors les porteurs du message marillionesque période Fish, proposant des disques de bonne facture et intelligemment vintage. Avec ce Reset, Crystal Palace semble vouloir effacer une partie de ses influences naturelles pour rejoindre la mouvance Porcupine Tree, au grand dam de certains admirateurs des premières heures.

Si le titre d’ouverture « The Darkest Hour » est là pour démontrer que n’est pas Steven Wilson qui veut, s’interroger sur les motivations réelles du groupe paraît toutefois légitime. Partant d’une longue introduction à la sauce « Voyage 34 », il s’achemine lentement vers des arpèges que l’on jurerait avoir déjà entendus quelque part, pour finalement culminer sur un riff repiqué à la note près sur « Arriving Somewhere But Not Here ». Paradoxalement, l’hommage, car il ne serait question de penser qu’il s’agit d’un plagiat, fonctionne plutôt bien, la touche personnelle amenée par la voix claire de Jens Uwe Strutz permettant au morceau de conserver une teinte néo plus que métal prog, et la construction se révélant plutôt efficace.

Deuxième titre, et ce sont cette fois des influences made in Dream Theater qui semblent être perçues. On est alors à nouveau gêné pour parvenir à situer le morceau, la dimension sombre et agressive recherchée pour les lignes vocales étant bien moins convaincante que les élans précédents. Pourtant, la pirouette est à nouveau presque réussie grâce notamment à quelques envolées tout en maîtrise et sensibilité de Jürgen Hegner, six-cordiste à l’œuvre ici. Les teintes résolument IQ du final achèvent de produire une alchimie particulière en tissant un pont improbable entre deux groupes aux antipodes du progressif.

Ainsi aurait pu continuer l’album, devenant une sorte de best-of des groupes ayant influencé notre quartet. Pourtant « The Human Strain », « Drowning On Dry Land » et « Distant Shores » nous proposent des compositions plus convenues et bien moins captivantes, quoique plus authentiques. Les limites vocales de l’interprète se font également jour, et si les bons moments ne sont jamais tout à fait absents, détachés des figures tutélaires évoquées plus haut, le chant et la section rythmique semblent se chercher sans se trouver.

« Damaged Goods » revient à un style plus riche et permet ainsi aux faiblesses individuelles de se dissimuler derrière des structures plus complexes. Alors que le morceau s’apparente à une ballade typée Marillion, ménageant ses élans pop, ses bulles piano-voix pour s’achever sur un crescendo typique de la référence anglaise, il s’en faut de peu pour que le chant n’aille faire un tour du côté d’un David Bowie. Malheureusement, la boucle ramène là où avait commencé l’album avec un « Break My Wings » très Porcupinien, mais plus redondant que son homologue ; son final métallique et lyrique arrivant trop tard pour nous sortir de notre torpeur. L’album s’achève sur le beau et mélancolique « Cinescope Dreams », qui déroule ses nappes de piano et sa bande orchestrale avec grand talent.

Chronique en somme très descriptive, mais ce Crystal Palace ne saurait être jugé à la va-vite comme un bon ou un mauvais album : riche, comportant de vraies forces et faiblesses, oscillant entre l’hommage, la parodie plagiaire et quelques belles expressions personnelles, il est à même d’agacer autant que de séduire. A vouloir trop en faire, on finit souvent par s’égarer, c’est le cas ici. Ne pouvant l’ignorer, c’est donc une note moyenne en attendant une suite plus homogène.


Plus d'information sur http://www.crystalpalacemusic.de





LISTE DES PISTES:
01. The Darkest Hour - 12:46
02. Sons Of God - 08:51
03. The Human Stain - 06:38
04. Drowning On Dry Land - 04:10
05. Distant Shore - 04:42
06. Damaged Goods - 08:05
07. Break My Wings - 09:52
08. Cinescope Dreams - 05:56

FORMATION:
Feliks Weber: Batterie
Frank Köhler: Claviers
Jens Uwe Strutz: Chant / Basse
Jürgen Hegner: Guitares
   
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