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"Un album qui, s'il ne révolutionne pas le monde du progressif, n'en est pas moins très réussi."
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2/5
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C'était une surprise. En 1994, personne ne s'attendait à ce que Pink Floyd ne sorte un disque. "A Momentary Lapse Of Reason" apparaissait alors comme la seule issue possible à l'histoire mouvementée du groupe, une victoire finale de Gilmour sur Waters. Rien ne laissait présager l'enregistrement de cet album. Et pourtant...
Et pourtant, David Gilmour parvint à faire sortir Nick Mason de sa retraite, tandis que Richard Wright accueillit l'initiative avec beaucoup d'enthousiasme. Il est le "plus" de "The Division Bell" par rapport à son prédécesseur. Wright compose l'un des meilleurs morceaux de cet album, le bluesy "Wearing The Inside Out".
Le duo Gilmour/Wright signe de beaux instrumentaux ("Marooned", "Cluster One") et Gilmour seul (appuyé de divers paroliers) signe le magnifique "High Hopes". Single logique à la sortie de l'album, "High Hopes" porte haut la bannière de "The Division Bell". C'est une marche émouvante et angoissante vers une émotion insondable, servie par un magnifique solo de guitare, les cordes parfaites de Michael Kamen, et un rythme de cloche obsédant. Le clip, rempli d'images oniriques, sut faire de ce morceau un tube.
Car "The Division Bell" a aussi comme force une image soignée. Les photos, sauvagement froides, et l'habillage (les pages numérotées chacune dans une langue différente, le nom du groupe en braille sur la boîte, les logos répétés...) contribuent à donner à l'album une esthétique homogène et agréable, à la fois fidèle à l'esprit du groupe et très ancrée dans les 90s.
Alors, pourquoi "The Division Bell" n'est-il pas un grand album ? Parce qu'à côté de ces titres agréables et de sa finition soignée, le disque affiche une collection de sous-chansons irritantes : "Poles Apart", "Lost For Words", et surtout "Coming Back To Life" sont absolument insipides et à des lieues du charme de "High Hopes". Si l'on considère que les meilleurs morceaux restent, malgré tout, des redites bien rôdées des morceaux du Floyd 70s, on comprendra que "The Division Bell" n'a pas un bilan glorieux.
Au final, ce n'est pas un mauvais album, mais plutôt une maigre consolation à la dissolution fatale de l'un des plus grands groupes de l'histoire. On peut en apprécier quelques extraits, mais le posséder n'est pas indispensable au fan de "Wish You Were Here". Réservé aux fans absolus du Floyd, qui sauront y trouver une place dans leur coeur, "The Division Bell" a en fait un rôle bien précis : donner à l'histoire du groupe une fin plus sereine et moins brouillonne que celle que lui offrait "A Momentary Lapse Of Reason".
Plus d'information sur
https://www.pinkfloyd.com/
LISTE DES PISTES:
01. Cluster One 02. What Do You Want From Me 03. Poles Apart 04. Marooned 05. A Great Day For Freedom 06. Wearing The Inside Out 07. Take It Back 08. Coming Back To Life 09. Keep Talking 10. Lost For Words 11. High Hopes
FORMATION:
Bob Ezrin: Claviers David Gilmour: Chant / Guitares / Basse Dick Parry: Saxophone Guy Pratt: Basse Jon Carin: Claviers Nick Mason: Batterie Richard Wright: Chant / Claviers Tim Renwick: Guitares
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(10) AVIS DES LECTEURS
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Bon sang, que cette critique est sévère !! je la trouve particulièrement injuste, notamment car cet album n'est absolument dispensable dans leur discographie ! "Endless River" serait lui, tout à fait dispensable. Par contre, "Division Bell" est un album de caractère, qui a quelque chose à dire, et qui dispose d'un contenu riche, varié, intense.
C'est bien "Divison Bell" que je considère comme le véritable album clôturant la carrière du groupe. En tout cas, avec le panache nécessaire. "High hopes" étant le parfait message à transmettre avant d'éteindre la machine. Ce dernier titre, particulièrement déchirant, fait la parfaite touche finale d'un album certes pas radicalement innovant mais très homogène, énergique, et doté d'un climat très prenant tout à fait identifiable : nostalgique, sombre, parfois déprimant voire presque aggressif par moments. Difficile de ne pas éprouver de douleur à chaque écoute de certaines plages.
Ce climat si particulier est l'identité de cet album, pleins de délicates nuances, de riffs plein de maitrise, de magnifiques envolées qui ne sont pour autant pas des démonstrations ostentatoires de virtuosité. Quelques titres spécifiques qui ont la propriété de vous choper à la gorge et de ne plus vous lâcher jusqu'à l'étouffement. Ici pas de ballades innocentes et de fades bluettes ; PF n'a pas à faire d'effort pour éviter ce genre de facilités. C'est un album qui parle aux personnes sensibles et parfois leur fait très mal. Les chansons interrogent et les guitares griffent. Il y a quelques pauses permettant de relacher la pression, notamment avec l'apport de choeurs féminins. Mais l'ensemble reste une oeuvre qui vous parle sans cesse, vous secoue sans pitié, et vous rend à vous-même. Elle alterne (parfois très vivement) flamboyance et simplicité, ce qui fait aussi son intérêt, et c'est réalisé avec un immense talent. Certaines parties sont absolument inoubliables, la composition ayant été poussée à la perfection. Certaines autres font par petites touches des "piqures de rappel" de leurs albums passés, très légèrement, sans s'apesantir, des sortes de clins d'oeil juste pour remettre dans une ambiance de référence. Tout au long de l'album, de titre en titre, la guitare tient son discours enflammé comme un fil qu'on déroule, faisant le lien permanent entre des chansons qui ont chacune un caractère individuel bien trempé, et ce du début à la fin de l'album. Les claviers portent le tout en vous immergeant dans cette ambiance très marquée. Tout en apportant une nouvelle pierre à une discographie étendue et mémorable, ce nouvel album ne vous dépayse pas radicalement. Sans Waters pourtant, cet album est bel et bien du Pink Floyd pur jus.
De toute l'oeuvre de Pink Floyd, malgré "The Wall" et plus encore "Animals", ça reste l'album qui m'interroge le plus à titre très personnel, profondément, et je dois l'avouer, me secoue le plus fortement.
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J'aime énormément High Hopes dans son intégralité y compris certains titres décriés ici comme Lost for Words. Chaque album de Pink Floyd est différent et a un charme particulier. Chaque album invite au voyage, à la réflexion, au dépassement de soi. J'ai tant de bonheur à l'écouter encore et encore. Merci à David, Richard et Nick pour cet immense cadeau.
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Un album resté dans toutes les mémoires pour sa très esthétique pochette mais dont le contenu n'est guère reluisant. A l'exception des deux dernières pistes, le reste de l'album est insipide, entre apathie et pesanteur où rien ne demeure. Si ''Clusters'' tire son épingle du jeu en constituant un bon décollage, les autres pistes sont molles, reposent sur les mêmes ficelles, les mêmes arpèges de guitare depuis The Wall, les voix de Rick Wright (qui n'a jamais été un grand chanteur) et même David Gilmour apparaissent dépourvues de saveur. Seuls surnagent quelques solis de guitare de haute qualité, mais toutefois superfétatoires. Il faudrait peut-être penser à corriger l'hagiographie du groupe qui faisait de Roger Waters, le grand méchant loup. Au final, c'était un hardi capitaine qui aurait sonné les cloches de Gilmour s'il s'était autorisé, comme ici, à faire passer un de ses projets solos sous le nom de Pink Floyd.
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Voir les 10 avis des lecteurs
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
3.9/5 (23 avis)
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STAFF:
3.4/5 (22 avis)
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