|
|
|
|
""Tales From Topographic Oceans" est un album qui aura certes fait avancer le rock progressif mais qui demeure encore aujourd'hui réservé à un public averti, aussi curieux et passionné que nostalgique."
|
4/5
|
|
|
Dans le domaine du rock progressif, 1973 demeurera à n'en pas douter une grande année, avec la sortie d'albums de références tels le "Selling England By The Pound" de Genesis, le "Dark Side Of The Moon" des Pink Floyd ou encore ce "Tales From Topographic Oceans" de Yes. Mais ce dernier, à la différence des deux précédents, ne sera pas unanimement bien accueilli, tant il sera adoré par les uns et détesté par d'autres, à commencer par Rick Wakeman lui-même.
En fait, "Tales From Topographic Ocean"s est un album à part dans la discographie de ce géant du rock progressif. Tout d'abord, après le départ de Bill Bruford qui décide de rejoindre King Crimson et son remplacement par Alan White, cet album est le premier de la formation dite "classique" de Yes. De plus, cet opus est également le premier à ne proposer que des morceaux extrêmement indigestes et difficiles d'accès. Seul éventuellement le "Relayer" de l'année suivante s'approchera, sans l'égaler, d'une telle herméticité dans le propos.
"Tales From Topographic Oceans" est un double album réunissant 4 morceaux, chacun d'une durée d'approximativement 20 minutes. Contrairement à ce qui a pu leur être reproché lors de la sortie de l'album, ce n'est pas son côté expérimental qui le rend difficile d'accès mais plutôt les perpétuels changements d'atmosphère, de mélodies et de sonorités. Cependant, lorsque ce travail de compréhension a été mené à son terme, il se dégage derrière la grande qualité générale de l'album un certain déséquilibre entre le premier et le second volume.
Ainsi, on reprochera essentiellement aux deux premiers titres un caractère un peu prétentieux et pompeux qui apparaît nettement moins dans les deux derniers. Il faut de plus avouer que cette caractéristique a nettement tendance à être insufflée par les claviers de Rick Wakeman qui, s'il est un musicien génial, a su montrer tant dans sa carrière solo qu'au sein de Yes qu'il maîtrisait également le sens du mot "grandiloquence", et pas seulement dans le choix de ses costumes de scène.
Il ne servirait donc à rien de passer en revue l'ensemble des titres contenus dans cet opus tant le schéma en est désormais classique, non seulement dans la musique de Yes mais également dans le rock progressif en général : des thèmes variés enchaînés les uns aux autres et ponctués de longues plages instrumentales ou de soli extrêmement inspirés, dans la lignée d'un "Close To The Edge".
Vous l'aurez donc compris, "Tales From Topographic Oceans" est un album qui aura certes fait avancer le rock progressif mais qui demeure encore aujourd'hui réservé à un public bien particulier, tant curieux et passionné que nostalgique de cette grande époque. Enfin, un dernier effort sera également nécessaire pour passer outre la qualité de la production, typique de ces années fastes.
Plus d'information sur
http://www.yesworld.com
LISTE DES PISTES:
01. The Revealing Science Of God - Dance Of The Dawn - 20:27 02. The Remembering - High The Memory - 20:38 03. The Ancient - Giants Under The Sun - 18:34 04. Ritual - Nous Sommes Du Soleil - 21:35
FORMATION:
Alan White: Batterie Chris Squire: Basse Jon Anderson: Chant Rick Wakeman: Claviers Steve Howe: Guitares
|
|
|
|
(7) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
|
|
Un joyau exigeant, mais qui fait dans développement durable. Merci à TOPPROG en passant pour son avis circonstancié et... positif. J'en profite pour en remettre une couche par dessus le sieur Christian Larrede de Music Story, qui aurait mieux fait de jeter son dévolu sur un opus apprécié de lui, plutôt que de s'acharner en pure perte sur un disque qu'il juge vain. Comme si son avis, subjectif et personnel, apportait quoi que ce soit au débat.
Et très dommage de retrouver ce même avis sur Qobuz, un droit de cité très mal exploité somme toute. Messieurs les critiques, cessez de distiller votre aigreur de... musicien raté, arrêtez de croire que votre (vain lui), va dissuader les amateurs de ce type d'œuvre intemporelle. La postérité aura vite fait de vous oublier, contrairement à l'objet monumental ciblé par votre fiel.
Mais ne nous égarons pas. Ce disque est une claque, un fidèle compagnon de voyage qu'on peut ressortir années après années, avec ce sentiment de se laisser aller à chaque fois, en terrain à la fois connu mais fourmillant de sensations nouvelles, un baume musical qui apporte émotion, rêverie, errance imaginaire et stimule l'imagination tout en permettant de se relaxer.
Peut-être l'album ultime de Yes, qui a fait plus dense (Relayer, son successeur, plus tourmenté), mais réussit ici avec brio en accouchant d'une suite impressionniste jalonnée de fulgurances et de moments audacieux.
Maniant les tons pastels pour prendre l'instant d'après l'auditeur à rebrousse-poil, cette déambulation à travers des climats étranges, habités, oniriques et inspirés est inépuisable.
|
|
|
|
|
10/10 bien sûr.. En réaction au commentaire d'amazon, Mr Larrede : "A quoi sert cette musique, justement ? A rien" Hum... pour moi la musique sert à faire plaisir autant à ceux qui la font qu'à ceux qui l'écoutent.. Ne lui donnons pas une portée qu'elle n'a pas.. mais elle ne sert pas à rien, non...juste à rendre heureux !! Ce n'est pas rien, ça !!. Et "cette" musique, c'est du rock prog, un genre qui n'a jamais cessé d'exister et qui connait actuellement un revival fantastique.. Euh..les punks;y sont ou?..... Toujours le sieur Larrede : "Tales... représente en effet l'archétype du disque vain, parfait (trop parfait) mais tournant à vide, simplement là pour satisfaire la susceptibilité des musiciens (comme je chante, comme je joue bien !) et le public (comme ils chantent, comme ils jouent bien !). Dénué de la force névrotique de Close to the Edge, Tales... est un bel objet". Ah ah.....!! J'ai l'impression de me retrouver en 1974, quand le clivage entre les genres musicaux faisait se battre en joutes verbales les amateurs de hard rock - musique directe et simpliste pour les uns, musique du "corps" pour les autres -, et le prog, musique intellectuelle, voire élitiste. On sait maintenant que ce clivage est nul et non avenu : la musique est, tout simplement ... Les musiciens du prog (et ceux du hard rock aussi) sont excellents, et après que Jonny Rotten les ait qualifié de "dinosaures" (Rotten, qui n'a jamais su faire un barré sur une gratte!!), l'affaire a été entendue pour un certain nombre de journalistes dont M Larrede semble encore malheureusement faire partie ...
" Derrière la perfection de surface, nul supplément d'âme, et, en quelque sorte, la dramatique démonstration des limites du genre que constitue le rock progressif" Pas d'âme... Ben voyons! La technique tuerait l'âme !! Qu'en dirait Amadeus??? Tales nous envoie au contraire dans les limbes stratosphériques de l'âme humaine avec un brin de spiritualité inhérent au sieur Anderson.." Nous sommes du soleil".. Oui je suis du soleil quand j'écoute Tales!! Et j'aime quand ils jouent cette musique-là. Dire que le prog est limité est un non sens.. C'est sa nature même d'explorer des espaces musicaux nouveaux. Sortir un peu des schémas bluesy et des rythmiques rocks immuables (que j'adore par ailleurs !).. Tales est tout simplement un chef-d'œuvre du rock, tout comme Foxtrot, Starless, Led Zep IV, Rocks..etc.... Donc je vous invite à vous envoler sur les soli enivrants du Minimoog de Wakeman, de savourer les sons de la guitare incisive de Howe, apprécier les belles lignes mélodiques (eh oui!) de la basse de Squire, la force de frappe des drums de White et la voix éthérée et jamais remplacée d'Anderson... "Sept notes de liberté pour apprendre et connaitre le rituel de la vie"...
|
|
|
|
|
On aime ou on déteste. J'aime bien ! L'un des rares double LP que je parviens à écouter d'une traite ; car plus atmosphérique et calme que "Close to" ou "Relayer". Quelques longueurs sur le troisième titre m'empêchent de mettre la note maximale. Un album que j'écoute en vinyl pour la magnifique pochette qui vous transporte...
|
|
|
|
|
Voir les 7 avis des lecteurs
|
Haut de page
|
|
|
(1) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Album incontournable du groupe YES, de ceux qui expriment le mieux à mon goût le rock progressif, c'est à dire une ambiance faite d'incertitude, de moment où l'on sent un morceau évoluer sans être capable d'imaginer vers où il va nous conduire, mais sans nous rendre anxieux. On attend sereinement, bercé par un chant complexe certes mais doux à l'oreille, à passer au thème suivant. Je trouve que c'est le privilège du progressif des années en Or de pouvoir nous offrir celà. Jamais les flower King, Spoke's beard, Ayreon et autre ténors récents, revendiquant la parentalité avec les anciens, ont su apporter ce genre de sensation. Yes, Genesis, Mike Oldfield, Pink Floyd, Pulsar... l'ont fait. Pourquoi aucun groupe de mes connaissances y est parvenu de nos jours ? Aujourd'hui, on a certes des morceaux parfois fleuve de 25, 30 mn mais finalement, c'est plus un assemblage de morceaux construits de manière plutôt classique... La démesure psychédélique est à jamais perdue depuis 1978
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4.2/5 (17 avis)
|
STAFF:
3.8/5 (13 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC YES
|
|
|
|
|
DERNIERE INTERVIEW
YES (13 MAI 2014)
|
Le légendaire groupe Yes était de passage pour une date exceptionnelle à Paris. Impossible pour Music Waves de ne pas rencontrer le seul membre à avoir participé à tous les albums pour une trop brève interview qui toutefois comporte son scoop !
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT YES
|
|