Quand j'ai entendu cet album pour la première fois, j'ai failli le mettre aux oubliettes. Il faut dire que j'avais d'autres chroniques plus intéressantes à traiter que cet ancien opus d'un groupe que j'avoue ne pas bien connaître. Mais puisque je me suis engagé à accomplir honnêtement ma mission, j'ai chaussé mon casque et remis ladite galette dans un lecteur adéquat pour une écoute plus approfondie.
Cela aurait été une erreur de passer à coté d'un disque dont le contenu n'est pas inintéressant. Je comprends ma méprise à l'écoute du premier titre (Shock treatment) qui peut dérouter le vieux progueux que je suis. Le rythme est rapide et soutenu, un peu comme dans le metal symphonique, mais moins speedé que du Symphony X quand même ! Le synthé joue dans des sonorités de cuivres et le chant est très pop, les reprises en chorus de certains passages font penser au hard FM genre Europe.
Mais là s'arrêtent les comparaisons limitatrices. Si l'on omet le troisième titre (Arrive Alive), qui est dans la même veine que le premier, le reste de l'album est plus typé néo-progressif grand teint. On y retrouve des compositions plus longues, des breaks fréquents, des solos de guitare au son chaud et rond, des sonorités d'orgues puissantes et profondes. Nous voilà plus près de Marillion mais en plus mélodique, plus lyrique, moins théâtral.
Il y a dans la musique du Pallas de 1984 un coté symphonique qui transporte par moments l'âme sensible à un peu de grandiloquence. C'est vraiment dommage que des passages très inspirés soient trop dilués dans un environnement trop léger.