Révélation récente dans le domaine du Rock Progressif avec ses deux excellents albums « Awakening », puis « Dark Angel », The Reasoning ne compte pas se laisser oublier de sitôt, frappant à nouveau très fort avec une toute nouvelle galette, « Adverse Camber ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les anglais surprennent !
A ceux qui avaient l’habitude d’un The Reasoning calme et envoutant, avec juste ce petit poil de dynamisme donnant une âme particulière à ce groupe, sachez qu’« Adverse Camber » va en décoiffer plus d’un, avec une musique beaucoup plus puissante qu’auparavant ! En effet, les grosses guitares saturées sont ici de sortie, tendant souvent vers le Métal progressif et proposant des soli de guitare déchainés, mais sans oublier cette douceur et cette mélodie qui avait fait tout le charme et le succès du groupe.
Le festival commence d’entrée de jeu avec « Diamonds And Leather » et son gros riff en allers-retours à la guitare satu allant rappeler les intro bourrines de Nightwish, contrastant avec un couplet au chant planant doublé de notes de guitares mélodieuses. Le titre se veut bien calibré, soutenu, tantôt calme, tantôt déchainé, avec un interlude instrumental alternant également entre une rythmique métallique et une autre plus posée, le tout enrichi de soli de guitare.
Telle est la musique d’« Adverse Camber », avec des instruments en parfaite harmonie, chaque note venant enrichir et compléter une musique subtile et bien pensée ; des interludes instrumentaux venant surprendre l’auditeur et des soli de guitare dotés d’un feeling incroyable, aussi bien dans les moments forts que lors des tendres ballades. A noter un chant féminin interprété de la plus belle des manières par Rachel Cohen et son timbre haut et clair, celle-ci se voyant agréablement accompagnée par le guitariste, Dylan Thompson, sur quelques titres.
Chacun des titres arrive à tenir l’auditeur en haleine du début à la fin. On relèvera la polyvalence de « The Nobody Effect » oscillant entre calme et puissance, notamment avec son énorme solo de guitare en shred et à la wah-wah rythmé par un gros riff en drop D, la partie instrumentale hautement Métal « The Thirteenth Hour », progressive et puissante à souhait allant tout droit rappeler les meilleurs moments d’un Dream Theater acharné ou encore la ballade « Throug The Now » au riff introductif lancinant envoyant l’auditeur sur un petit nuage de rêve.
S'ensuit la seconde ballade de l’album, « Script-Switch Trigger », encore plus calme que la précédente, avec un couplet/refrain magnifiquement interprété par une Rachel à la voix tout bonnement exceptionnelle, suivi de "14" dont le riff aux notes de guitare aigue en allers-retours s'enchaine sur un couplet ainsi qu’un refrain aux puissants accords plaqués, avec pour point culminant l’interlude final aux soli aussi dynamiques que mélodiques.
Oscillant entre douceur et puissance du début à la fin, bien équilibré et avec des parties instrumentales proches du meilleur du Rock et Métal Prog, « Adverse Camber » se situe à mi-chemin entre deux styles qu’il marie de la plus belle des manières. Un "Must Have" que l’on se doit d’écouter, et de réécouter en boucle !