Hollywood Rocks est le tout premier album de Wheels of Fire qui, contrairement à ce que son nom et la pochette - montrant une voiture de course devant le panneau d’Hollywood - laisseraient croire, n’est pas un groupe Anglo-saxon mais le projet d’un chanteur italien, Davide Barbieri plus connu sous le nom de Dave Rox. Ce dernier a lancé sa carrière comme clavier dans les années 90 avant de se trouver une vocation pour le chant dans les années 2000 sous l’influence de Michelle Luippi (Vision Divine) Notre homme a lancé son projet en 2006 et enregistré entre 2007 et 2009 pour prendre le temps de parfaire sa musique et son style, à la croisée du hard rock classique et de l’AOR, entre Ratt, Mötley Crüe ou Poison.
Et tout ceci donne ce « Hollywood Rocks », produit par Luippi qui a su donner le très bon son qu’il fallait à un disque du genre. Si Rox et sa bande ne révolutionnent pas le genre, en suivant à la lettre les canons du genre, ils le font à merveille en alternant avec aisance compositions rapides et heavy, titres plus typés AOR, et bien sûr les incontournables ballades, le tout dans un pur esprit des années 80. En outre, Dave Rox se débrouille assez bien au chant et si notre homme n’a pas le coffre des grands de l’AOR, il sonne comme un bon mix entre Vince Neil (Mötley Crüe) et Brett Michaels (Poison) avec un timbre mélodique un peu rocailleux qui colle très bien aux titres.
L’album débute très fort avec deux bombes, le titre éponyme d’abord avec ses claviers à la Van Halen époque 1984, son chant doublé de chœurs la plupart du temps, un riff et un solo de guitare efficaces, une batterie bien mise en avant et un refrain facile à mémoriser, bien dans la tradition du hard rock mélodique US. Puis il y a « You’re So Cool », titre frais et fun, encore une fois complètement ancré dans les années 80 sur une musique hard mélodique entre Bon Jovi des débuts et Poison. S'ensuivent « What I Want », pas loin d’un Journey sans la même pureté vocale mais avec savoir faire, la très commerciale mais efficace « Little Prayer » avec son piano et un solo réussi ou encore « Relax », autre titre sans prise de tête.
Wheels of Fire n’oublie quand même pas les titres plus hard, un ton en deçà des deux premiers mais quand même sympathiques comme « Everywhere I Go », « Live Again » et son ton plus rock donné par une basse bien mise en avant ou encore « Rock The World » qui lorgne lui aussi clairement vers un Van Halen époque David Lee Roth. Enfin sur les deux ballades, complètement dans le style AOR, retenons « Love Nest » qui propose quelque chose d'assez épique dans sa deuxième partie grâce à un chant cette fois très maîtrisé.
Hollywood Rocks est donc une belle petite surprise de hard rock mélodique à l’ancienne, tel qu’il était pratiqué avec bonheur dans les années 80. Une valeur sure pour les nostalgiques du genre...