Je suis d’origine grecque mais je suis né au Brésil, mon père était chanteur d’opéra, j’ai formé le groupe Karma et le combo d’AOR Arena, mon premier album solo s’intitulait « Nascer », il contenait le hit « Rough Ride To Paradise » composé par Kee Marcello ancien guitariste d’Europe (époque « Out of This World »/« Prisoners in Paradise »), je viens de sortir mon second album solo au doux nom de « Written On The Horizon » dans lequel je tiens le micro... Qui suis-je ?
Vous ne trouvez pas chers lecteurs, mais vous ne serez pas fouettés pour autant, la personnalité à découvrir n’est pas immensément réputée. Il fallait répondre Joey Summer.
Néanmoins, et c’est bien connu, les musiciens qui gravitent dans la sphère du Hard Mélo/Hard FM/AOR se connaissent particulièrement bien, une vraie petite famille sommes toutes. Ainsi, le petit Joey a pu, pour cet album, malgré une notoriété qui ne demande qu’à croître, bénéficier de l’aide de quelques membres notables de cette confrérie. En l’occurrence, Michael Bormann et Michael Muller, respectivement ex-chanteur et actuel bassiste de Jaded Heart et Fredrik Bergh claviériste de Street Talk. Une aide très particulière car ces messieurs lui ont en fait permis de réarranger, en leur compagnie, des titres du répertoire des deux combos. Sont concernés les titres « Anymore » (quel démarrage aux claviers !) ainsi que « Don’t Believe » de Jaded Heart et « Tables Turning » de Street Talk.
Onze morceaux sont au programme parmi lesquels ces trois reprises donc. Pour ces dernières, vous l’aurez bien imaginé vu les géniteurs, nous avons à faire à du Hard Mélo de bonne facture et pour les huit autres morceaux… C’est du pareil au même.
Sur ces derniers, vous rencontrerez trois ballades qui ne vous laisseront pas un souvenir impérissable (dont une est une reprise du "hit" du premier album) mais qui évitent tout de même le piège de la mièvrerie. Sur les cinq restants, vous pourrez vous délecter sans mesure avec les gentiment pêchus et superbement mélodiques « Rise Up », « Beating » et avec la perle « Brand New Day ». Trois titres marquants auxquels il est nécessaire, au rayon des réussites, de rajouter les trois reprises précitées (de JH et de ST) vraiment plaisantes grâce au talent des protagonistes mais également grâce à la matière qui était de qualité.
Question vocalises, un bémol peut être posé sur l’organe de Joey qui, au mieux ne sort pas des sentiers battus, au pire est parfois un peu à côté de la plaque. Mais ne soyons pas d’une exigence folle, rien de dramatique ne viendra gâcher votre humeur à son écoute tant cette belle association de musiciens se démène pour enluminer ses productions de touches mélodieuses multiples.
Du bon Hard Mélo donc, rien d’inoubliable, n’est pas W.E.T. ou Treat qui veut, mais un opus que vous parcourrez avec plaisir et qui vous emmènera doucement vers l’heure des vacances d’été que toute l’équipe de MW vous souhaite excellentes !