ARTISTE:

DIANOYA

(POLOGNE)
TITRE:

OBSCURITY DIVINE

(2010)
LABEL:

AUTOPRODUCTION

GENRE:

METAL PROGRESSIF

TAGS:
Mélancolique, Planant
""
MARC M (23.07.2010)  
4/5
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Nouvelle formation originaire de Pologne, Dianoya nous offre son premier opus, "Obscurity Divine", du haut de ses deux petites années d'existence. Les comparaisons avec Riverside vont aller bon train mais pourtant, les points communs sont limités. Dianoya joue une sorte de métal progressif aux teintes mélancoliques, comme tellement de groupes polonais, il est vrai… Le chanteur Filip Zielinski possède une belle voix medium très claire qui effectivement, est un peu dans le genre de celle de Marius Dzuda. Les passages vraiment lourds alternent avec sections bien plus légères et mélancoliques mais je serais tenté de dire que les comparaisons s'arrêtent là… Le côté space-rock un peu répétitif des premiers Riverside est totalement absent. Non, musicalement, le groupe possède une identité relativement distincte. Ses membres groupe semblent également être influencés par Opeth pour la lourdeur, et Type O Negative. Les claviers, joués par le chanteur, ne sont employés qu'occasionnellement, ce qui est dommage car les textures aériennes choisies, voire un peu plus classiques (piano électrique sur "Sepia"), apportent un plus à cet album.

Dire que la musique de Dianoya n'exhale pas une franche gaieté est un euphémisme. Les 3 premiers morceaux semblent surtout mélancoliques, notamment le second, un instrumental assez planant, et le troisième, "Dreamlack", qui ressemble à une ballade lente avec seulement un passage ou deux un peu plus lourds, en particulier le final sur deux minutes, plus sombre et où figurent des polyrythmies complexes. Lorsque l'on arrive à "Severance", le début aux synthés abstraits, sur lesquels se superpose une partie parlée, est brutalement rompu par une partie ultra-rapide et archi-saturée, elle-même rompue de nouveau par un premier couplet lent et lyrique, puis un refrain digne d'un groupe de doom-metal… sauf que les 5 jeunots vont recommencer leurs accélérations fulgurantes à plusieurs reprises, incluant aussi des riffs et rythmes hachés typiques du trash-metal, sans parler de passages instrumentaux plus ou moins déjantés et dissonants au possible avec guitares grinçantes à la clé… Pour un amateur de progressif qui ne dédaigne pas une bonne petite dose de métal, le choc est quand-même assez rude par moments. "Unsound Counterpart/Delusion Stigma" est lui aussi partiellement agressif. La première partie est lente et mélodique avec des synthés de cordes et des textures étranges, mais l'atmosphère est oppressante. Nous avons même droit à un braillement à ranger vers l'extrême. La seconde partie, au rythme plus syncopé, mêle guitares acoustiques et électriques ; il y figure un beau solo assez technique, à la teinte un peu orientalisante et le morceau s'enchaîne directement sur le quasiment instrumental "Turbid Mind And Season Madness", franchement plus lourd et typé thrash par instants. D'une manière générale, le contraste est saisissant entre les passages mélancoliques aux sonorités éthérées (guitares cristallines, voix souvent un peu lointaine et enrichie par une réverbe assez généreuse), et les sections carrément pachydermiques. Dianoya rappelle quelque peu la démarche des musiciens de The Third & The Mortal qui avaient eux aussi tenté, au fil de leurs albums fort différents, des fusions inédites (pour l'époque) entre métal très lourd et jazz ou envolés progressives et planantes.

Même si les éléments métal sont évidents, le groupe n'en est pas moins capable de construire des passages délicats et forts mélodiques, et cet aspect reprend le dessus sur la fin de "Obscurity Divine", avec l'instrumental "Heartfealt Memories" et le magnifique "Sepia" qui débute encore une fois à la guitare acoustique, intègre un solo de piano électrique presque jazzy, avant de monter en puissance par petites touches, mais tout en conservant une bonne part de lyrisme. Question production, les Polonais s'en sortent plutôt bien mais, comme trop souvent ces dernières années, sur les passages heavy, il y a un son surcompressé, sursaturé… et donc nous avons droit à ce qui semble être des grésillements et autres scories sonores… Dommage.

Certains, comme votre humble chroniqueur, regretteront certains passages se situant à la frontière du métal extrême. D'autres s'en réjouiront. Après, c'est une affaire de goûts… Le chant et les mélodies de Filip Zielinski, le talent des musiciens pour créer des atmosphères étranges et envoutantes, sont autant d'atouts pour Dianoya qui mérite vraiment que l'on s'y intéresse de près.


Plus d'information sur http://www.dianoya.com/



GROUPES PROCHES:
HAUCHARD, TOOL, VOTUM, RIVERSIDE


LISTE DES PISTES:
01. Brainwave (7:50)
02. Heartfelt Souvenir (2:23)
03. Dreamlack (9:44)
04. Severance (10:47)
05. Unsound Counterpart / Delusion Stigma (6:16)
06. Turbid Mind And Season Madness (4:34)
07. Darkroom (2:24)
08. Sepia (10:33)

FORMATION:
Adam Pierzchala: Basse
Filip Zielinski: Chant / Claviers
Jan Niedzielski: Guitares
Lukasz Chmielinski : Batterie
Maciek Papalski: Guitares
   
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