ARTISTE:

ALICE COOPER

(ETATS UNIS)
TITRE:

MUSCLE OF LOVE

(1973)
LABEL:

WARNER

GENRE:

HARD ROCK

TAGS:
Happy, Old School
""
NESTOR (17.08.2010)  
3/5
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"Muscle Of Love", qui débarque dans les bacs la même année que "Billion Dollar Babies", marque un tournant majeur dans la carrière d’Alice Cooper. C’est en effet le dernier album en tant que groupe. Des dissensions de plus en plus importantes voient le jour entre les tenants d’une carrière plus axée sur la musique et le chanteur qui lui, souhaite accroître encore plus le côté spectacle des concerts. Il faut dire que la tournée précédente a atteint des sommets en termes de théâtralité et de popularité (raflant au passage le record de recette détenu jusqu’alors par les Rolling Stones aux Etats Unis). A cela s’ajoute le fait que le guitariste Glen Buxton rencontre de sérieux problèmes de santé et que Bob Ezrin, un des artisans du succès du groupe, décide de stopper sa collaboration. Epuisé par les difficultés rencontrées lors de l’enregistrement du "Berlin" de Lou Reed, et inquiet de la mauvaise ambiance régnant au sein du groupe, il renonce à produire le 7ème album. La production est alors confiée à Jack Douglas (Aerosmith, The Who…) et Jack Richardson qui avait déjà travaillé sur les rugueux "Love It To Death" et "Killer".

Coincé entre deux des disques les plus célèbres d’Alice Cooper, à savoir "Billion Dollar Babies" et "Welcome To My Nightmare", ce "Muscle Of Love" fait un peu pâle figure. La direction artistique semble plus incertaine, plus confuse. Si le thème de l’adolescence et l’univers New-Yorkais sont assez présents, on ne peut pas réellement parler d’album mais plus d’une collection de titres explorant des univers différents. Le seul point commun est peut être à trouver dans l’ambiance assez joyeuse et insouciante qui semble se dégager de ce disque. Contrairement à "Billion Dollar Babies" et "Welcome To My Nightmare", qui font la part belle aux ambiances macabres et tortueuses, la bonne humeur est ici de mise. Si cela se ressent au niveau des photos qui illustrent le disque et qui montrent le groupe déguisé en marins dans des situations grotesques, c’est surtout au niveau musical que le constat est flagrant. Le Rock dur est ici teinté de Soul et de Funk, un peu à la manière des Rolling Stones. On peut d’ailleurs noter la présence aux chœurs des Pointer Sisters sur deux titres.

Mais il manque malheureusement ce grain de folie qui, dans le cas d’Alice, confine fréquemment au génie, et dont ce dernier sait si habilement saupoudrer ses disques. De fait des morceaux comme "Big Apple Dreamin' (Hippo)", "Never Been Sold Before" et "Woman Machine" sont corrects, agréables, mais guère plus. On peut toutefois découvrir des titres très charmeurs à l’image de "Hard Hearted Alice", une sorte de ballade d’apparence paisible et inoffensive sur laquelle Alice pose une voix douce et mélancolique qui évolue lentement vers un phrasé de plus en plus inquiétant. Ou bien "Crazy Little Child", qui dans une ambiance très Nouvelle Orleans, voit Alice Cooper s’en donner à cœur joie dans le costume de Monsieur Loyal de Cabaret, avec derrière lui un piano-bar et des cuivres qui nous plongent au cœur des années 30 : une belle réussite qui préfigure les délicieux errements artistiques d’Alice Cooper à compter de "Alice Cooper Goes To Hell".

La très pop "Teenage Lament 74’", single de l’album, est également un moment fort du disque. Et ce, pas uniquement du fait de sa pléiade d’invités prestigieux ; les Pointer Sisters, Liza Minnelli et Ronnie Spector y assurent les chœurs. La mélodie s’avère immédiate, et les arrangements imparables. "Man With The Golden Gun" est une bizarrerie pleine de charmes. Ce titre était destiné à devenir le générique du James Bond portant le même nom. Et cela s’entend notamment dans certains passages de guitares très bondesques. Si cette chanson ne fut pas retenue pour le film elle n’en reste pas moins un excellent titre.

S’il manque à "Muscle Of Love" le charme et le côté larger than life (death ? dans le cas d’Alice) de bons nombres d’albums d’Alice Cooper, il est tout de même très intéressant. C’est un album un peu fourre-tout, qui contient autant de pépites que de cailloux mal dégrossis, et qui aurait certainement mérité une attention un peu plus soutenue de la part d’un groupe qui pondait là son septième album en 5 ans, et qui semblait un peu à bout de souffle.


Plus d'information sur http://www.alicecooper.com/





LISTE DES PISTES:
01. Big Apple Dreamin' - 05:10
02. Never Been Sold Before - 04:28
03. Hard Hearted Alice - 04:53
04. Crazy Little Child - 05:03
05. Working Up A Sweat - 03:32
06. Muscle Of Love - 03:45
07. Man With The Golden Gun - 04:12
08. Teenage Lament '74 - 03:53
09. Woman Machine - 04:31

FORMATION:
Alice Cooper : Chant
Bob Dolin: Claviers
Dennis Dunaway: Basse
Dick Wagner: Guitares
Glen Buxton: Guitares
Michael Bruce: Guitares / Claviers
Mick Mashbir: Guitares
Neal Smith : Batterie
Steve Hunter: Guitares
   
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