« The Cross & The Crucible » est un signe de bonne santé pour un groupe aux origines du rock néo-progressif qui a bien failli terminer sa carrière en 1986. Après un « Beat The Drum » plus que prometteur, Pallas revient donc cette année 2001 avec un concept album. Le thème est assez recherché puisqu'il traite de l'ambiguïté existant dans chaque être humain. D'un coté l'homme peut créer et construire et de l'autre il peut détruire et faire le mal. Il ne reste plus qu'à savoir dans quelle mesure l'histoire se fond dans la musique.
Est-il utile de rappeler que l'inspiration de Pallas prend sa source aux origines du néo-progressif... « The Cross & The Crucible » ne déroge pas à cet état des choses et le fan de ce genre n'a même pas besoin d'aller plus loin dans la lecture de cette chronique pour s'assurer qu'il ne fera pas une erreur en se le procurant.
Tous les ingrédients habituels sont bien évidemment présents. On retrouve donc les nombreux accords synthétiques aux sonorités sans surprises, sur lesquels se posent, soit des solos de guitare clairs et limpides, soit des arrangements multi-instrumentaux ou encore des chants. Ces derniers sont interprétés par une voix se rapprochant fortement de Talk Talk.
Pour le reste, il n'y a pas non plus de surprises. Se couplent énormément de fioritures synthétiques à la mélodie pour donner une bonne ampleur au contenu, toujours dans un soucis d'harmonie. Les guitares délivrent des riffs très légers, sans agressivité, toujours dans un soucis de fluidité. Enfin les compositions sont tout ce qu'il y a de plus commun avec des développements très souvent prévisibles.
Cet album serait sorti il y a 10 ans, il aurait fait un carton. Malheureusement de l'eau a coulé sous les ponts et l'impression de déjà entendu est la sensation qui revient le plus souvent. Un chant un peu juste et souvent poussif s'ajoute à un manque de vigueur certain. Les amateurs seront dans les premiers temps sans doute satisfait mais arriveront vite à faire les mêmes constats.