1994 : 3 ans que Joan Jett n’a rien publié, ne serais-ce que "I Love Rock’n Roll 92" EP 4 titres issus de sa tournée au Japon permettant de laisser une trace, et 2 compilations à l’intérêt bas de gamme. Ce rythme de travail, assez surprenant de la part de la belle, ne doit pas cacher ce qui peut apparaître comme un aveu d’impuissance. En effet, depuis quelques années le public n'est plus là et les fans s’éparpillent ne se reconnaissant plus dans le propos du combo.
"Pure And Simple" est l’album du retour et son titre est on ne peut plus clair: faire simple et dans le style qui a tant plu aux aficionados. Le line-up évolue en voyant le départ du (pourtant) fidèle Ricky Bird et l’arrivée de Tony Bruno et Kenny Aronson pour muscler la paire rythmique. Le changement de personnel a pour effet de durcir le ton puisque sur les douze compositions, dix sont du pur rock teinté de hard pour le plus grand bonheur d’une grande partie de son audience.
Deux ballades, uniquement pour calmer le jeu (As I Am et Brighter Day), placées aux bons moments, le reste de la galette étant dédié au gros son avec des guitares extrêmement présentes et une tonalité lourde et soutenue notamment sur Rubber & Glue et Activity Grrrl. Le reste des compositions est taillé dans la même moule : guitares rythmiques menantes, voix fortement soutenue et chœur en refrain parcimonieux, mais pas de soli de 6 cordes à se mettre sous la dent.
"Pure And Simple" : contrat rempli ? Oui, même si le manque d’ambition fait cruellement défaut. Il est certain qu’après "Notorious" et son uniformité déstabilisante, Joan Jett se devait de réagir. Les guitares sont donc revenues avec la sincérité qui va de pair : un album de réconciliation et d'appel aux ralliements. La rébellion va t'elle avoir lieu ?
Nota : un titre supplémentaire apparaît sur la version Japonaise : Here To Stay, et une composition présente sur la version LP/Cassette (Ouh ! Que cela est loin !) a disparu : Hostility.