Firewind est un groupe grec à géométrie variable, qui développe autour de Kostas Karamitroudis (aka Gus G: Arch Enemy, Nightrage) un heavy mélodique de très bonne facture depuis 1998. Mais c’est surtout depuis 2006 et la sortie de l’album « Allegiance » caractérisé par l’arrivée de l’excellent chanteur Apollo Papathanasio que le groupe commence a être reconnu au niveau international. « The Premonition », sorti en 2008 enfonce le clou, et offre même une certaine stabilité de personnel. Pour le nouveau-né, « Days Of Defiance », changement de batteur, exit le vétéran Mark Cross (Gillan, Metalium, Saracen, ...), et bienvenue à Michael Ehré (Metalium, Vinnie Moore, Uli Jon Roth, ...)
Malgré ce changement, la stabilité semble de mise et le premier titre « The Ark Of Lies » le confirme à lui tout seul. Puissant, presque lourd, il possède une assise rassurante pour la suite des évènements. Malheureusement les deux morceaux qui s'enchaînent vont tous deux débuter avec un riff trop similaire. Peut être est-ce simplement une erreur de casting mais comme ces titres ne sont que bons avec des refrains mélodiques simples, (très bon solo dans chacun d’eux cependant, GG est en forme, pas pour rien qu’il a été remarqué par le grand Ozzy !), 14 minutes se sont écoulées et la soif de métal et de mélodie est loin d’être étanchée, à peine excitée.
Arrive alors « Embrace The Sun », avec des claviers limite commerciaux, mais avec une rythmique endiablée et enfin une mélodie à chanter à tue-tête devant sa glace, sous sa douche ou dans le karaoké d’un village de damnés. Bref un moment irrésistible typique du métal mélodique !
Et comme les malheurs, les bonheurs ne surviennent jamais seuls. L’enchaînement des titres suivants est une petite réjouissance pour métalleux à la tête en friche. Dans « Heading For The Dawn », Appolo coiffe d’ailleurs Bonnet dans une cavalcade que n’aurait pas renié Blackmore et Rainbow s’ils avaient continué dans ce style... À peine une respiration acoustique et quelques nappes de claviers en intro, et c’est la ballade virile indispensable qu’assure « Broken » avec brio et un couple batterie basse hyper efficace ! Cette pause n’est que prétexte pour repartir de plus belle avec « Cold As Ice » avec sa rythmique rifftique infernale, son jeu de voix, ses refrains et couplets mémorables... Une main de métal dans gant de velours par moments et une dague dans le bide par d’autres.
Il était évidemment impossible de maintenir un tel niveau tout l’album et à l’impossible nul n’est tenu, même Firewind. La suite n’atteint donc pas ce niveau stratosphérique. « SKG » est un instrumental très dispensable ; « Losing faith » rappelle Rainbow période Graham Bonnet, mais manque un chouïa de pêche, et « The Yearning » déboule sans impressionner.
Malgré un « When All Is Said And Done » de bonne facture, "Days Of Defiance" loupe donc la première marche du podium. Cet album est au final une bonne gâterie pour tout amateur de métal... Et c’est déjà pas si mal !