Fans de Malmsteen et de Rainbow, à vos écouteurs ! Voici venir, avec son premier opus, un groupe qui risque fort d’attirer votre attention. Ci-devant vos mines enjouées, petits veinards, voici venir Stratosphere ! Stratosphere et son vocaliste Goran Edman rencontré chez Malmsteen ("Eclipse" et "Fire & Ice"), Brazen Abbot et Street Talk (tous les albums), Vindictiv et Geff, accompagné du batteur Jim McCarty croisé chez les Yardbirds (ça ne le rajeunit pas !).
Encore un produit suédois me direz-vous ! Certes, mais il va falloir nous y faire, glorifions-nous d’être le pays du fromage pendant que d’autres postulent à devenir le pays du Hard Rock. La contrée de notre musique chérie oui, mais également une terre de solidarité. En effet, le mixage et la production de l’opus sont l'œuvre de Martin Kronlud, guitariste et producteur suédois, que nous pouvons retrouver à la six cordes sur le nouvel album de Salute chroniqué en ces merveilleuses pages que vous propose votre site préféré.
Des Suédois, d’accord, mais des Suédois qui nous proposent un beau spécimen de mélange de Hard Rock Mélodique, de Hard Rock Symphonique et de Hard FM. En ce qui concerne les guitares, Jonas Larsen est sous l’influence de Blackmore et de Malmsteen, comme d’autres sont sous l’influence des petites herbes de Provence. Ce monsieur est, à n’en pas douter, un accro des deux chevelus tant son jeu est proche du mimétisme.
Mis à part l’instrumental galopant "Fireflight" et son frère plus speed "Rendez-Vous", la plupart des titres sont des mid-tempi et des ballades. Au sujet des premiers peuvent être évoqués les Hard Rock mélodieux " Russian Summer", "Shinning Star" et "China Girl", ainsi que le mélodieux FM "Streets Of Moscow". A propos des secondes peuvent être mis en avant les mélodieux "Enemy Of My Soul", qui ramène furieusement au "I’m My Own Enemy" de Malmsteen (les protagonistes seront-ils amis après ça ?), et "Princess" qui va faire pleurer Madame, même si vous le lui faites écouter à la mi-temps d’une soirée arrosée foot à la télé avec les potes.
Comment ça j’ai redondé le mot mélodieux trois fois dans le paragraphe précédant ?! Ma foi c’est une observation sensée, pardonnez-moi s’il vous plaît cette panne de diversité linguistique, mais la répétition était voulue. C’était un moyen comme un autre de vous faire comprendre que Stratosphere a une ligne de conduite et qu’il n’y déroge à aucun moment, celle-ci, vous le consentirez, étant parfaitement honorable et bienvenue.
Finalement, hormis les deux instrumentaux précités, seuls le très enlevé, il porte bien son nom, "The Battle Within" où Rainbow n’est pas loin, et le trompeur "To The V.I.P." qui commence lascivement et qui, abruptement, cavalcade gaillardement façon Yngwie avec, bien entendu, quelques pioches dans un thème connu de musique classique, dérogent à cette tendance calme (ou presque).
Vous en savez maintenant suffisamment pour vous faire une idée sur le produit proposé par nos amis Suédois. Ces garçons pourraient faire parler d’eux d’ici peu si la chance est avec eux et que la suite de leurs productions musicales sont du même tonneau que ce "Fire Flight" qui, au premier abord, ne paye pas de mine, mais qui ne minera pas votre paye, tant son rapport qualité/prix est remarquable.