ARTISTE:

NON OPUS DEI

(POLOGNE)
TITRE:

ETERNAL CIRCLE

(2010)
LABEL:

WITCHING HOUR

GENRE:

BLACK METAL

TAGS:
Chant éraillé, Chant grave, Chant screamo, Growl
""
NESTOR (18.10.2010)  
2/5
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Le fait d’être Polonais, pays catholique s’il en est, et de choisir comme nom de groupe Non Opus Dei, dénote chez nos amis blackeux une personnalité assez affirmée (ou un humour très… noir). Et de Black il en est justement question ici. Car le fond de commerce de Non Opus Dei est un Black Metal basique qui ne s’encombre pas de fioritures ou de tentatives de diversification. A l’image d’un Marduk, époque "Panzer Division Marduk", ou d’un Darkthrone époque "Under A Funeral Moon", les Polonais font dans le brutal et dans le direct. Les claviers n’ont ici pas plus leur place que les recherches d’ambiances. Pour faire simple, nous pourrions dire qu’en matière d’ambiance, ce disque n’en reconnait qu’une et que celle-ci s’appelle violence.

C’est dans la réalité un petit peu exagéré et on peut d’ailleurs constater la présence de quelques pincées de Death qui renvoient à leur compatriotes de Behemoth, comme c’est le cas sur "The Prisoner Of The Worlds". On peut également noter que, sans pour autant dénaturer l’essence de leur musique, le groupe incorpore des bruitages reproduisant un enfant chantant et les pleurs d’un bébé sur " Demon Nietzschego " et "Until The Wheel Stops". Enfin, nous citerons quelques passages un peu plus mélodiques et organiques, comme c’est le cas dans "Przystrojona Stoncem" qui incorpore des ambiances un peu moins sombres et froides, comme le laisse augurer son titre : "Décorée en soleil". Enfin, ne nous emballons tout de même pas, le soleil reste ici très très sombre et l’éclaircie est de courte durée. Pour le reste ce n’est que brutalité, Blast Beat, vocaux abrasifs et guitares discordantes. On passe d’ailleurs assez prêt de l’overdose et de la saturation, et l’on ne doit notre salut qu’à la relativement courte durée de ce disque (guère plus de 30 minutes), tant la mixture proposée se révèle à la longue par trop compacte et unidimensionnelle.

Car si un "Death Hussar Legions" est plaisant à écouter et provoque un déferlement de puissance et d’agressivité très jouissif, il n’en reste pas moins que ce plaisir primaire est bien éphémère et bien stérile. Les autres morceaux n’apportant pas beaucoup plus et l’ensemble devient assez vite barbant, ce au point que lorsque le groupe passe d’un chant en polonais ("Woda Dla Umarlych", "L’eau Pour Les Morts") à un chant en anglais ("The Prisoner Of The Worlds"), on ne remarque même pas la différence.

Nous avons plus le sentiment que Non Opus Dei s’inscrit dans un exercice de style visant à rendre hommage aux tenants d’un Black Metal authentique et brutal plutôt que dans une démarche tendant à développer une personnalité propre et que, de ce fait, il se trouve prisonnier d’un académisme Black Metal (un comble !). Il faut toutefois reconnaître que dans ce style très exigeant, le groupe s’en tire plutôt pas trop mal et nous sort une copie très professionnelle (si tant est que ce style volontairement primaire puisse s’accommoder de ce qualificatif), et que les nostalgiques de la période brutal de Marduk ("Nightwing" et "Panzer Division Marduk") y trouveront de quoi satisfaire leurs bas instincts.

Mais cela ne suffira certainement pas à provoquer un engouement plus large, ce qui est un peu dommage au regard de la thématique originale de ce disque. En effet, ce "Eternal Circle" brode autour d’une réflexion intéressante qui peut se résumer à cette question : si vous aviez la certitude de devoir revivre cette journée (comme symbole de votre mode de vie) indéfiniment sans ne pouvoir rien y changer, vous contenteriez vous de votre style de vie actuel ? Loin de la légèreté de la comédie Un Jour Sans Fin, ce disque en appelle aux compromis quotidiens que nous acceptons à un niveau plus ou moins important, ce par la grâce d’une illusion de changement.

En faisant preuve de beaucoup (mais alors vraiment beaucoup) de bonne volonté on pourrait imaginer que l’aspect redondant de la musique fait volontairement échos à la thématique du cercle de la vie explorée ici, mais il n’en demeure pas moins que ce "Eternal Circle" est par trop monotone pour ne pas lasser très rapidement. A réserver aux inconditionnels des références citées plus haut.


Plus d'information sur http://opgp.pl/nod.htm



GROUPES PROCHES:
-


LISTE DES PISTES:
01. Woda Dla Umarlych - 03:33
02. The Prisoner Of The Worlds - 04:54
03. Demon Nietzschego - 03:45
04. Dark Nebula - 01:48
05. Przystrojona Stoncem - 04:34
06. Death Hussar Legions - 02:15
07. Point Zero - 03:26
08. Galaxy In Her - 04:15
09. Until The Wheel Stops - 03:20

FORMATION:
Buddah: Guitares
Gonzo: Batterie
Klimorh: Chant / Guitares
Michal "Roch" Rochowicz: Basse
   
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