Difficile la vie de chroniqueur lorsque l’héritage bi-hebdomadaire du chef des attributions met à votre disposition un disque aussi spécifique que celui de All Over Everywhere. Ce groupe constitué d’une dizaine d’intervenants (mais avec une base duettiste Kesner/Britton) œuvre dans un progressif symphonique très typé 70 où la majorité des instruments utilisés est issue du monde classique (flûte, clarinette, hautbois…).
Le propos assez planant que souligne la voix claire et épurée de Megan Wheatley et le ton des compositions ne penchent pas vers la joie (Honesty). Bien au contraire, rares sont les passages qui pourraient apporter une échappatoire bienvenue pour qui recherche un peu de rythme à se mettre sous la dent à part peut être le titre final Gratitude et sa longueur propice à ce genre de développement.
Ce qui gêne vraiment et laisse un peu les pieds dans le plomb à cet album, c’est le mix qui n’arrive malheureusement pas à mettre pleinement en valeur l’organe de Megan en le sous-mixant constamment. Par moment, c’est comme si la belle chantait dans un tuyau… Et quand on connaît la qualité des autres productions du sieur Britton (Birds And Buildings, Deluge Grander, Cerebus Effect) toutes plus dignes d'intérêt les unes que les autres, cette faiblesse est plutôt étonnante.
Clairement, pour un premier album, il y a foule de bonnes nouvelles et d’idées à développer. Un travail sur la production générale et le tour sera joué. Un disque intéressant mais trop peu professionnel pour se démarquer réellement des productions qui nous arrivent par dizaines et qui naviguent dans les mêmes eaux. Un petit effort et la prochaine livraison sera vraiment digne d’atteindre des sommets plus élevés.