Notre bonne contrée française a eu dans ses rangs des groupes de néo-prog (puisque c’est de cela dont il s’agit) digne du plus grand intérêt. Atria fait parti de cette catégorie de combos qui n’a pas eu de chances puisque la période où il œuvra n’était pas des plus propices malgré l’activité débordante de la maison Musea.
Originaire de Lorraine et plus particulièrement des environs de Metz le groupe est constitué de 6 membres pour ce premier album (un autre paraîtra 3 ans plus tard). Le mix est assez réussi pour un premier essai et, à la première écoute, le rapprochement avec Pendragon ou d’autres noms de cet acabit est évident. Le professionnalisme de ces amateurs est déconcertant avec un niveau de compositions (il n’y a pas de titre particulièrement faible) assez élevé notamment avec Lady Lea; The Magic World; A Reason To Be ou Ghost Of A Child qui sont de vraies réussites où les claviers et les guitares s’en donnent à cœur joie lors de solis assez nombreux ponctués par de changements fréquents de rythme.
Si les titres sont assez réussis, il y a un léger bémol à mettre au crédit du chanteur, non pas au niveau de la tessiture mais plutôt sur la prononciation de l’Anglais où le ressenti peut être gênant (rassurez-vous, ce détail sera gommé avec l’album suivant).
Un beau disque de néo-progressif à mettre à l’actif de ce sympathique combo qui, malheureusement, n’a pas eu le succès escompté en son temps. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et nous vous conseillons de dénicher ce petit bout de galette bien intéressante pour entamer un retour vers le futur salvateur.