3 après un prometteur premier album, Atria revient par la grande porte avec ce "Hide" bien plus puissant et imposant que son prédécesseur. Le groupe a perdu un membre en route mais n’a pas été impacté par ce départ bien au contraire. Le son est gros, le mix parfait et le petit défaut auquel nous faisions allusion à propos du premier disque est largement gommé.
Clairement, cette galette fait monter d’un cran le groupe dans la 1ère division du néo-progressif mondial (le néo-prog français est, lui, quand même largement réduit à la portion congrue) dans la lignée de Clepsydra et son "More Grains Of Sand" (Quelle référence !). Aujourd’hui les compositions largement portées par des nappes de synthés extrêmement présentes et percées de part en part par des interventions de guitares font toujours mouche. Les interventions de Jean-Michel Paci sont judicieuses et il est aisé de le comparer au chanteur du groupe suisse susmentionné.
Le néo-prog d’Atria a très bien vieilli puisque à ce jour il est toujours plaisant de glisser ce disque dans lecteur CD et se laisser bercer par cet opus limite concept aux nombreux enchaînements. Les titres font place à de longs développements et sont découpés en plusieurs actes (Esquisse; Bad Illusions; Leraning To Fly; Hard Space) offrant des suites à tiroirs de haut vol.
Cependant, le titre à retenir est le planant Words And Tears où la voix finit par prouver qu’elle a mûri et qu’il est bien dommageable de ne pas avoir eu de suite depuis cette livraison.
Un disque indispensable pour tout amateur de Néo, un détour par les terres Mosellanes enrichissant et encourageant au regard de la qualité de "Hide". A ce jour, le niveau atteint par Atria n’a sans doute pas été égalé par un groupe français et il est vraiment regrettable qu’il n’y ait pas eu de troisième opus compte tenu des promesses gravées en 1996 sur ce petit bout de galette. Chaudement recommandé et toujours disponible pour qui traîne un peu sur la toile.