Suivant l’adage du « on n’est jamais si bien servi que par soi-même », Like Wendy est le projet d’un seul et unique personnage compositeur et multi instrumentiste. Ce homeland a donc été écrit et tous les instruments ont été joués par son créateur, Bert Heinen. Un tour de force qui par expérience peut aussi bien s’avérer une bonne surprise qu’un fiasco total.
Plus proche de la seconde possibilité, Like Wendy est le stéréotype parfait d’un néo-progressif en mal de renouvellement. Les ingrédients du genre se retrouvent au grand complet : nappes synthétiques englobant la majeur partie des compositions, petits solos simplistes aux claviers et à la guitare sur des fonds sonores déjà maintes fois entendus, chant limité sans grande force, etc.
Homeland aurait malgré tout pu satisfaire les fans du genre si quelques caractéristiques ne venaient pas s’ajouter au sentiment de perdre son temps. La première vient des rythmes d’une régularité et d’une platitude soporifique. La seconde du choix de certains sons synthétiques qui ont plus leur place dans une comptine que sur un disque de progressif. La troisième et dernière est le coté répétitif de certaines compositions qui semblent tourner en boucle et qui perdent ainsi beaucoup de leur intérêt dès la seconde écoute.
Avec ses morceaux FM aseptisés, Homeland qui laisse une première impression assez positive, montre vite ses limites. Ce n’est pas quelques sons de trompettes ni de flûtes qui arriveront à redresser la barre même si leur venue apporte un certain souffle de fraîcheur.