Très peu connu dans nos contrées, Psychopunch dispose pourtant d’une discographie assez conséquente et s’est même fait remarquer en participant cet été à des festivals allemands aussi importants que le Wacken ou le Summer Breeze. "The Last Goodbye", dixième album en liste pour le quatuor suédois qui carbure depuis 1998 au hard rock assez festif et punkisant, ne marque pas un changement de cap radical par rapport aux productions précédentes.
Suivant toujours la bonne habitude d’un artwork qui met particulièrement en valeur les attributs naturels de la gente féminine, Psychopunch poursuit donc dans cette direction qui consiste avant tout à prendre du bon temps sans trop se casser la tête. La clé de Sol en ligne de mire, le groupe abat sans relâche ses riffs simples mais très efficaces dopés par une production nette et solide. Les musiciens ont non seulement la pêche mais également une farouche volonté de convaincre un public pas encore acquis à leur cause.
Car s’il est bien question de rock dur à tendance punk pendant une quarantaine de minutes, Psychopunch s’appuie surtout sur l’énergie que dégage ce mouvement. En effet, il est bien difficile de faire une comparaison avec l’agressivité malsaine que propulse un album de The Exploited comme par exemple "Fuck The System", pour ne citer que celui-ci. En fait, Psychopunch se place comme une alternative assez musclée entre Green Day pour son côté juvénile et The Ramones en ce qui concerne la rapidité d’exécution de certains titres.
Mais l’aspect assez attirant de "The Last Goodbye", en plus d’une qualité d’interprétation irréprochable, repose sur des mélodies très faciles à mémoriser qui viennent se greffer surtout au moment du solo comme sur le très entraînant "Long Time Coming", ou en guise d’introduction purement Rock’N’Roll à travers un divertissant "Bring It On" sur lequel l’ombre de la troupe à Shane MacGowan plane délibérément. Eh bien oui, la mélodie est omniprésente sur cet album qui ne compte pas de mauvais titres, juste un angle d’attaque très similaire d’un morceau à l’autre avec en prime une petite baisse de régime sur la plage éponyme, pas déplaisante pour autant.
En seulement quelques écoutes, temps largement suffisant pour tirer sur toutes les ficelles de "The Last Goodbye", il y a fort à parier que Psychopunch remporte pas mal de suffrages parmi un jeune public grâce à son dynamisme constant et surtout un état d’esprit prônant la jovialité. Même les néophytes pourraient y trouver leur compte de décibels. En tout cas, si cet album est un peu léger en terme de contenu pour passer en boucle, il se révèle de temps en temps fort agréable à écouter tout en se révélant bien bon pour le moral.