Deuxième album pour les finlandais de Thunderstone, 2 ans après leur premier album qui leur avait permis d'ouvrir pour Stratovarius, notamment au Zénith de Paris. Ce premier disque proposait d'ailleurs une musique très proche de Stratovarius, manquant assez de personnalité, bien que ce défaut soit excusable pour un premier opus.
Avec The Burning, le groupe n'a plus droit à l'erreur s'il veut être considéré comme autre chose qu'un énième combo de speed métal mélodique à l’allemande. Et effectivement, ce deuxième album voit le groupe se détacher un peu de son encombrante influence, même si elle reste encore assez présente.
C'est essentiellement au niveau du chant que le groupe a progressé, Pasi Rantanen possèdant une très belle voix qui peut rappeler par instant Ronnie James Dio.
Musicalement le groupe s'est amélioré, même si l'on est toujours dans des terrains maintes fois explorés par le passé. L'album commence assez bien avec "Until We Touch The Burning Sun", un excellent titre très entraînant bien supérieur à ce que le groupe proposait sur son premier album.
Mais la suite est plus faible et moins inspirée. Le second morceau, "Break The Emotions", est une chanson très speed qui n’apporte pas grand-chose tant elle donne une impression de déjà entendu.
Et c’est là le problème des autres compositions du disque : le tout est bien fait, la production est excellente, on sent que le groupe fait des efforts mais rien n’y fait, peu de titres sortent du lot. Tout juste arrivera-t-on à retenir le très speed "Evil Within", relevé par de bonnes parties de claviers.
Enfin, le groupe cède à la traditionnelle ballade, "Sea Of Sorrow", qui handicape encore plus l’album, tant elle est racoleuse et difficilement écoutable en entier.
Thunderstone signe donc un album assez moyen, certes plus réussi que son premier effort mais la division un est encore assez loin. En tout état de cause, l’élève est loin d’avoir surpassé le maître Stratovarius, même si celui-ci est actuellement affaibli.