Formé en 2008 et originaire de Melbourne, White Widdow a déjà publié un EP en 2009 mais le véritable démarrage discographique se fait avec cet opus éponyme. Articulé autour du chanteur Jules Millis et du guitariste Enzo Almanzi, le groupe œuvre dans un AOR classique avec des prédominances de claviers via des nappes et des soli de guitares courts mais nombreux.
Les titres calibrés qui ne sortent pas du style précité s’enchaînent tout au long de l'album en rafale, usant l’auditeur qui reprend immédiatement le ressac sitôt la déferlante passée. Pas de gros points négatifs à apporter, mais pas non plus de points positifs à ressortir. A vrai dire, White Widdow ne tente pas le diable à sortir des sentiers battus et reste confiné dans une interprétation rigoureuse et rigide.
Alors certes, la voix est sans faille, la rythmique idéale et les solistes impeccables, mais il manque quand même un petit grain de folie pour faire que cette galette ne devienne irrésistible. Attention ! Nous ne disons pas que ce disque n’est pas bon, bien au contraire, il est sérieux, droit et bien réalisé, mais aurons-nous envie de le ressortir dans un an quand l’envie d’écouter un bon disque du style nous poussera à farfouiller dans notre CDThèque ?
Un disque qui plaira donc sans aucun problème aux amateurs du genre (dont votre serviteur fait partie), agréable à écouter, pas mauvais mais sans prise de risque majeure. Une livraison dans la juste moyenne du mouvement qui assied White Widdow comme un groupe à suivre et prometteur. Allez les enfants ! Un peu de folie et le monde du Hard Rock mélodique vous encensera comme il se doit !