ARTISTE:

ALAN PARSONS

(ROYAUME UNI)
TITRE:

THE TIME MACHINE

(1999)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
80's, Electro, Epique, FM, Planant
""
REALMEAN (01.11.2010)  
2/5
(1) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Voici l'album d'Alan Parsons en solo qui, à ce jour, se rapproche le plus de ce que nos oreilles ont connu à l'époque APP. Synonyme de réussite ? Pas nécessairement, hélas: la diversité créative est celle d'antan, mais l'homogénéité qualitative et la construction globale demeurent bien hasardeuses.

L'album entame le bal avec l'enchaînement -réussi- de trois pièces qui vont droit au cœur du fan du "Project" d'autrefois: d'abord, The Time Machine (Part 1), pour la synergie de sa rythmique, de sa texture sonore et de sa ligne mélodique. Cela sonne "Parsons", à l'évidence (quoique signé Elliott). A la différence du choix effectué pour Apollo dans On Air, ici l'équipage Parsons a parfaitement saisi l'intérêt de placer ce type de composition en ouverture de galette. Puis vient un intermède des plus intéressants, qui nous ferait presque espérer être en présence d'un véritable album concept (axé sur le thème de l'écoulement du temps), en égrenant quelques phrases parlées, introuvables dans les lyrics du booklet mais néanmoins parfaitement audibles: "When you look at the night sky, into the stars far away; (...) what we're doing is seeing stars as they were in the past; (...) so space and time are linked together, as we are looking across space, we are looking back in time". Intermède qui aboutit sur Out Of The Blue, embarquant avec lui tous les ingrédients nécessaires à positionner cette aventure comme porte-étendard d'un questionnement métaphysique.

Le ton serait-il donné ? Malheureusement non, la "machine temps" s'enraye aussitôt après: Call Up n'a strictement aucun intérêt au milieu de cet assemblage, dont il vient détruire la quintessence savamment distillée depuis 10 ou 11 minutes. Décidément, les travers des deux opus précédents ont la vie dure. La suite ramènera l'album sur les rails du musicalement correct, mais en se montrant sensiblement en décalage avec l'ambiance sur laquelle on espérait poursuivre le voyage. Pourtant, des albums comme Pyramid, Turn Of A Friendly Card ou Eye In The Sky nous ont habitués à ce jonglage sur la forme, mais en conservant habilement l'unité sur le fond, au travers d'une recette très difficile à déchiffrer. Ici par exemple, le cas de Rubber Universe est assez parlant, et à la fois bien mystérieux: des sonorités du "Project", de bout en bout ! On retrouve des influences de Stereotomy, I Robot, Eve... et pourtant: la magie n'y est pas. Et le rapport avec l'introduction de la galette, très lointain.

Globalement, l'album se situe à mi-chemin entre l'austérité sonore de Try Anything Once et la philosophie méditative de On Air; pas désagréable, à la limite. Mais on peut en penser ce qu'on en veut, au final où en est le fléchage musical, conceptuel ? Et que dire de la juxtaposition du romantico-mélancolique The Very Last Time, avec le sombre Far Ago And Long Away, totalement déconstruit, frisant la musique expérimentale ? Autant, un sentiment de yin et de yang peut-il produire par moments une certaine harmonie, une complémentarité entre deux titres, autant l'antithèse rythmique et sonore, d'un morceau à un autre, est difficile à cautionner. Pour finir, que penser de la clôture ? Rien ! A peine démarrée, déjà achevée... En beauté, à la manière d'un Stereotomy Two ? Non, même pas: un banal fade out ! Cet éponyme en pseudo "partie 2" est complètement inutile.

En bref, on est à la limite d'une demi-réussite: plutôt un peu en dessous qu'un peu au-dessus. Avec l'opus suivant, A Valid Path, Alan Parsons ne cherchera pas à reproduire les recettes du passé: il s'essayera carrément à la musique électronique (avec plus ou moins de réussite, mais c'est une autre histoire). Signe avéré de la fin d'une longue inspiration ?


Plus d'information sur http://www.alanparsons.com/





LISTE DES PISTES:
01. The Time Machine (part 1) - 05:08
02. Temporalia - 01:10
03. Out Of The Blue - 04:59
04. Call Up - 05:13
05. Ignorance Is Bliss - 06:49
06. Rubber Universe - 03:59
07. The Call Of The Wild - 05:33
08. No Future In The Past - 04:48
09. Press Rewind - 04:15
10. The Very Last Time - 03:40
11. Far Ago And Long Away - 05:14
12. The Time Machine (part 2) - 01:53

FORMATION:
Alan Parsons: Claviers
Andrew Powell: arrangements orchestraux
Beverley Craven: Chant
Chris Rainbow: Chant
Colin Blunstone: Chant
Graham Dye: Chant
iarn Bairnson: Guitares / Basse / Claviers / Saxophone
Jackie Norrie: violon
John Giblin: Basse
Julia Singleton: violon
Maire Brennan (Clannad): Chant
Neil Lockwood: Chant
Richard Cottle: Claviers
Robyn Smith: Claviers / piano
Stuart Eliott: Claviers / Batterie / arrangements orchestraux
Tony Hadley: Chant
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
GUYPAS974
07/07/2011
170
  0 0  
2/5
J'ai fini par mettre la main sur cet album méconnu de Alan Parsons qui vient 2 à 3 ans après "On Air".
Il est en qualité inférieur à son prédécesseur. Je trouve l'instrumental du début effectivement calqué sur "Appolo" de "On air" mais sans réel final. Pas d'envolée de guitare ou saxo. Heureusement, le troisième morceau enchaîné aux deux précédents "Out of the blue" est superbement interprété, planant et offre enfin le solo de guitare attendu.
La suite est hétérogène c'est vrai, mais d'une assez grande fidélité aux standards de Alan Parsons. Rien à voir avec les expérimentations que l'on découvre dans "A valid Path paru en 2004 et qui semble être un coup de main à la carrière musicale du fiston. De belles interprétations avec des voix habituelles au groupe, le chant féminin de la chanteuse de CLANNAD (chanson superbe et un rien irlandaise de fait), avec dans la plupart des chansons beaucoup de poésie, de flânerie, ponctuées de-ci de-là par des solis de guitare et saxo qui rappellent la belle époque.

En conclusion des instrumentaux plus faibles que ce à quoi nous a habitué le groupe, et des chansons romantiques superbement interprétées et orchestrées auxquelles on pourra reprocher un petit manque de rythme. Mais tout amoureux du groupe ne peut passer à côté de cette œuvre qui pour moi est un peu meilleure que les albums "Try anything once" ou "Valid Path" et en tout cas plus fidèle à ce que proposait Alan Parsons Project dans les années 80.
C'est aussi bien plus audible que le tales of "Edgar Alan Poe part 2", réalisé par ailleurs par le regretté Eric Woolfson, auquel je suis totalement réfractaire.

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LECTEURS:
2/5 (1 avis)
STAFF:
2.3/5 (3 avis)
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