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Alors que les thrasheurs californiens tenaient un rythme de forcenés depuis leur début de carrière avec 4 albums sortis entre 1987 et 1990, "The Ritual" marque le début d’une période moins productive pour eux, avec des délais de production qui vont aller en augmentant. Pourtant, au niveau de la qualité musicale, ce cinquième opus n’a pas réellement à rougir face à ses prédécesseurs.
Après une intro très dispensable, le groupe nous assène en effet deux très bons morceaux. Tout d’abord, un "Evil Crown" qui nous dévoile un groupe adoptant des sonorités plus Heavy que Thrash. Peu de traces ici de rythmes syncopés, encore moins de riffs biens gras ou de la voix caverneuse de Chuck Billy. Le morceau évolue de manière assez heureuse dans un style très proche d’un Heavy Metal relativement calme et posé. Il en va de même de "So Many Lies" qui conforte le sentiment que Testament pousse encore plus loin l’évolution entamée avec "The New Order". Ce morceau mid-tempo fait la part belle à des guitares typiquement Heavy et à un chant tout en retenue (pour un Chuck Billy). Le sentiment que l’échec commercial de "Souls Of Black" (comparativement au gros succès que représentait "Practice What You Preach") a incité le groupe à accentuer les facettes les plus accessibles de sa musique, commence à poindre. Quelques années plus tard, le groupe indiquera d’ailleurs à demi-mots qu’Atlantic l’avait encouragé dans cette démarche. A ce titre, "As The Seasons Grey" et son final rappelant très fortement le Metallica de l’époque "…And Justice For All", possède également des fortes odeurs de positionnement musical mûrement réfléchi.
Tout le reste de l’album est au diapason, à l’image de "The Ritual" (le groupe a cette manie surprenante d’utiliser comme nom de chanson celui de ses albums passé), qui oscille entre la douce lenteur d’une ballade et la puissance (ici contenue) du Thrash. Encore une fois le résultat est plutôt heureux, mais on en vient à regretter des petites montées de fièvres et des cavalcades bien puissantes qui se verraient rehaussées par l’ambiance généralement lente et lourde de ce disque. L’apothéose en terme de lenteur est atteint avec la ballade "Return To Serenity". Comprenons nous bien, Testament se révèle plutôt à l’aise dans ce style plus posé et plus lourd, et ce dernier titre est d’ailleurs un des moments forts de sa carrière, mais ici, on frôle l’overdose, d’autant plus que cet album est également le premier disque du groupe à dépasser allègrement les 55 minutes (leur record était alors de 46 minutes). Et ce n’est pas le très isolé "Agony" qui tente de présenter une facette un peu plus agressive du combos qui changera les choses.
Si la direction artistique prise était probablement la bonne (Megadeth, Metallica et Exodus venaient ou allaient emprunter le même parcours), il convient d’être plus prudent sur l’avidité avec laquelle le groupe s’est jeté dans cette voie. Un peu de discernement et de variété n’auraient certainement pas été un luxe.
Plus d'information sur
http://www.testamentlegions.com
LISTE DES PISTES:
01. Signs Of Chaos - 00:30 02. Electric Crown - 05:31 03. So Many Lies - 06:04 04. Let Go Of My World - 03:45 05. The Ritual - 07:34 06. Deadline - 04:47 07. As The Seasons Grey - 06:16 08. Agony - 04:07 09. The Sermon - 04:48 10. Return To Serenity - 06:25 11. Troubled Dreams - 05:14
FORMATION:
Alex Skolnick: Guitares Chuck Billy: Chant Eric Peterson: Guitares Greg Christian: Basse Louie Clemente: Batterie
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