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"Destrage déboule avec sous le coude une véritable bombe mélodeath moderne qui mérite toute l’attention des amateurs du genre."
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4/5
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Trois ans après la sortie de "Urban Being" en 2007 remarqué par la presse spécialisée, Destrage sort son deuxième album "The King is Fat’n’Old" qui sera celui de l’explosion dans le microcosme du mélodeath.
Toujours produit par Ettore Rigotti (Disarmonia Mundi) et distribué par Coroner en Europe, ce deuxième album entame les hostilités par 'Double Yeah' au riff introductif qui ne manquera pas d’évoquer le metal festif de Freak Kitchen. Metal festif qui évolue dans une mutation thrash/ deaht mélodique évoquant Soilwork époque "The Chainheart Machine" (dans lequel Mattias IA Eklundh apparaît justement). Voici en quelques mots la recette improbable et assez rafraîchissante dans la scène death/ thrash actuelle proposée par ce furieux "The King is Fat’n’Old".
Une recette qui atteint son apogée à la faveur du monumental 'Jade’s Place', véritable détonateur du succès des Transalpins. Avec son riff dévastateur, ses blasts furieux, la complicité des duellistes guitaristes prodiges Matteo Di Gioia et Ralph Salati, la batterie de Federico Paulovich marquée du sceau transalpin d’Ephel Duath, le chant versatile et schizophrénique de Paolo Colavolpe, le refrain débile aux accents Simpsons… tous les ingrédients sont réunis pour…. que ce titre fasse fuir le potentiel auditeur victime. Mais sous les airs d’un patchwork musical totalement improbable et qui n’augure rien de bon, la recette est finalement d’une efficacité immédiatement imparable comme en atteste la réception de ce titre à travers le monde. Vous êtes encore sceptiques ? Le solo magique de Mattias IA Eklunhd (encore !) -comme lui seul les jouer- qui clôture ce titre aura fini de vous convaincre. Dans la foulée, 'Neverending Mary' perpétue cette recette totalement affolante et pourtant si addictive où mélodies, refrains et soli aux sonorités entêtantes Freak Kitchen côtoient les blasts dévastateurs typés Soilwork.
Nous pourrions globalement et résumer (trop) brièvement ce "The King is Fat’n’Old" à 'Collateral Pleasure' qui est la quintessence de la fusion de l’agressivité totalement envoûtante du mélodeath et les refrains hard rock qui procure ce sentiment coupable d’adorer ce mélange apparemment contre nature mais qui apparaît comme une évidence après coup. Mais "The King is Fat’n’Old", c’est aussi la folie furieuse qui atteint son paroxysme sur les schizophréniques 'Home Made Chili Delicious Italian Beef' aux relents mathcore et délirants que n’aurait pas renié Mike Patton au sein d’un de ses furieux projets. On pense également au survolté 'Panda Vs Koala' qui témoigne (s’il fallait encore) de la dextérité des guitaristes en présence.
Vous l’aurez compris, Destrage déboule avec sous le coude une véritable bombe mélodeath moderne qui mérite toute l’attention des amateurs du genre un tant soit peu ouvert d’esprit. "The King Is Fat’n’Old" ? Vive le roi Destrage !!!
Plus d'information sur
http://www.destrage.com
LISTE DES PISTES:
01. Double Yeah - 03:21 02. Twice The Price - 04:07 03. Jade's Place - 03:57 04. Neverending Mary - 03:47 05. Back Door Epoque - 05:33 06. Smell You Later Fishy Bitch - 04:17 07. Collateral Pleasure - 04:47 08. Home Made Chili Delicious Italian Beef - 04:19 09. Tip Of The Day - 04:36 10. Panda Vs Koala - 03:55 11. Wayout - 05:40 12. Back Door Reprise - 01:16
FORMATION:
Federico Paolovich: Batterie Gabriel Pignata: Basse Matteo Di Gioia: Guitares Paolo Colavolpe: Chant Ralph Salati: Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Quelle bonne idée a eu Struck de « réhabiliter » ce deuxième album des italiens, chahuté par une critique de Nestor qui n’avait pas su se laisser attraper par la folie de Destrage. En effet, quel mélange des genres que nous propose le quintet, entre death mélodique et hard-rock, et bien au-delà. Et Struck a raison quand il nomme Freak Kitchen et Soilwork pour approcher au plus près le caractère de cet album. Destrage c’est le pari ambitieux de la fusion très puissante avec débauche de riffs et de technique. Le vrai talent de italiens est de partir de cette matière sans grand intérêt en soi pour en sortir de la musique hyper rythmée, groovy dirait-on, qui secoue les corps, et mélodieuse qui touche à l’âme. Vivement le prochain album !
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Nous avions laissé les Italiens de Destrage en 2007 alors qu’ils étaient englués dans un Nu Métal très modérément exaltant. L’écoute de ce "The King Is Fat N’ Old" aurait tendance à faire croire en l’existence de fées. Enfin, en l’occurrence d’une fée sévèrement burnée et énervée, qui se serait penchée sur le cas des Milanais pour donner à leur carrière musicale le petit coup de baguette magique qui leur permettra peut-être de ne pas sombrer de manière certaine dans les abymes de l’oubli auxquelles ils semblaient promis.
Dès "Double Yeah", le groupe nous fait comprendre que, si une fée est peut être passée lui rendre visite récemment, on ne risque pas de rencontrer de 'Bisounours' dans son entourage. Les pauvres ne résisteraient pas à la batterie atomique, aux riffs puissants et gras, aux vocaux éructés, limite growl, qui transforment ce premier morceau en un véritable terrain de bataille sur lequel les mélodies se font laminer par des rythmiques syncopées qui les réduisent impitoyablement à la portion congrue. Si "Twice The Price" débute en utilisant la même recette, à savoir un Metalcore des plus agressifs, le morceau laisse toutefois apparaître de petites traces de mélodie et d’espoir, si tant est que l’on puisse voir de l’espoir dans ces quelques lignes de chant typé Nu Métal.
Quoiqu’il en soit, c’est sur cette double culture musicale, Metalcore et Nu Métal, que Destrage échafaude sa nouvelle identité artistique. Sa production oscille, d’une part entre un Hardcore / Metalcore brutal et basique qui, il faut bien l’avouer, ne brille pas toujours pas son originalité, et d’autre part, de salvatrices incursions dans des territoires plus variés et moins agressifs qui empruntent largement aux poncifs du Nu Métal. Il en ressort une mixture relativement bien agencée où les changements d’ambiances et de rythmes sont globalement assez heureux. Et c’est ce qui contribue grandement à sauver ce disque de l’impasse, ou plus exactement qui sauve l’auditeur de l’ennui et de la perplexité la plus profonde dans lequel il risquait d’être plongé.
En effet, le disque souffre de deux maux principaux. Tout d’abord une relative pauvreté de composition qui génère un sentiment de redondance, voire de linéarité entre de nombreux morceaux (l’ombre de Linkin Park et de Staind d’une part, et de Hatebreed et Biohazard de l’autre, plane en permanence). Enfin, et paradoxalement, un manque de cohésion au niveau de l’ensemble de l’album qui rend celui-ci par trop décousu et bancal pour permettre de faire émerger une identité propre au groupe. Pour résumer, si de nombreux morceaux sont bien construits, leur agrégation nous donne un résultat qui se révèle trop brouillon et trop prévisible pour susciter l’adhésion.
Pour autant, le constat n’est pas si catastrophique que l’on pourrait le penser. Il est indéniable que le groupe a grandement progressé, notamment au niveau des vocaux, avec un Paolo Colavolpe qui s’essaye à de nombreux styles (chant clair, growl, Nu Métal…) avec une maîtrise indéniable. Que l’on apprécie ou pas son chant, force est de constater que le garçon possède une large palette d'expression. Mais également dans la capacité qu’a Destrage à proposer de manière crédible et bien produite des morceaux très brutaux.
Il lui ne lui reste 'simplement' qu’à approfondir son identité artistique et à affiner ses compositions. Si la durée (plus de 3 ans) qui a été nécessaire au groupe pour produire ce second album laisse planer quelques doutes sur sa capacité à entreprendre une telle démarche, on peut tout autant voir dans les bons moments qui parsèment "The King Is Fat ‘n Old" un sujet d’espoir. Ainsi un "Jade’s Place" aux sonorités lorgnant vers le Rock ‘N Roll et le Punk, fait très bonne figure, notamment grâce à un solo final de guitare qui arbore fièrement le trademark 'Heavy Métal'. Il en va de même avec un "Wayout" qui démontre la capacité du groupe à maitriser l’ultra violence.
Un album mi-figue, mi-raisin, donc, qui ne parvient pas à convaincre mais qui laisse entrevoir un réel potentiel.
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LECTEURS:
-/5 (0 avis)
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STAFF:
3.3/5 (3 avis)
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