Vulture Industries est un quintet originaire de Norvège qui s’est formé en 1998. En 2007 sort son premier album The Dystopia Journals après avoir travaillé sur trois démos. Le style pratiqué est à situer quelque part dans la mouvance black métal même si l’écoute de ce nouvel album, The Malefactor’s Bloody Register, confirme que le groupe s’inscrit dans une démarche plus avant-gardiste dont le fer de lance est Arcturus.
Dès la courte introduction, la formation se place dans l’environnement un peu étrange de l’avant-garde avec tout ce qu’il faut de théâtralité et de vapeur gothique. « Race For The Gallows » prend place juste après « Crooks and Sinners » et déroule un riff très entrainant. L’alternance de chant clair et crié est parfaitement maitrisé. Les chœurs se calent sur des claviers qui donnent une épaisseur encore plus intrigante à l’ensemble.
Le deuxième titre, « Hangman’s Hatch » prend la suite logique de son prédécesseur mais avec des nuances très bien trouvées comme ce break avec saxophone en milieu de morceau. Le métal avant-gardiste puisant ses racines dans l’humus du black métal se durcit légèrement avec le riff de « The Bolted Door » qui fait presque penser au neo métal des années 2000.
Les ambiances psychédéliques et fuligineuses sont aussi de la partie avec notamment « The Cursed Flesh » et ses voix très mélodieuses, et on lorgne carrément sur l’indus avec « Crowning The Cirlces » ou « Of Branded Blood ».
Quarante quatre petites minutes pour huit morceaux taillés dans un matériau glèbe. Vulture Industries est une alternative au black métal scandinave et avant-gardiste avec une tendance légère pour le progressif. Si l’immersion dans The Malefactor’s Bloody Register est malaisée pour le non-initié, on se laisse petit à petit pénétrer par les voix très travaillées et les ambiances diverses proposées par les norvégiens. Si vous aimez le style c’est qu’a priori vous êtes ouvert à la découverte musicale et nous ne saurions que trop vous conseiller ce Vulture Industries.