Dans n'importe quel dictionnaire d'expressions courantes, vous trouverez celle bien connue qui dit que "Le ridicule ne tue pas". Avec "Into The Sunset", on en arrive à se demander si le seul but de cet album n'aurait pas été de vérifier la fiabilité de cette phrase toute simple, tant on oscille en permanence entre rire et larmes à l'écoute de cette galette.
Vous comprendrez donc aisément que je n'ai guère envie de m'étendre sur le sujet et me contenterai d'aller droit au but.
Certes, Erik Norlander s'entoure d'artistes plus que reconnus, à commencer par Arjen Anthony Lucassen ou Glenn Hugues (essentiellement connu pour sa carrière de chanteur/bassiste chez Deep Purple).
Certes, Erik Norlander est équipé d'une quantité de jolis claviers produisant toute une série de sons divers et variés. Certes, le producteur sait faire son boulot. Mais sur le plan de la musique ?
Rien, c'est le vide le plus complet. Erik Norlander essaie durant cet album tous les sons de ses claviers, sans oublier les plus ridicules d'entre eux. Et au niveau des compositions, tout cela ne vole pas bien haut : "Rome Is Burning" est une espèce de rock peuplé de tous les poncifs du genre, du riff au chœurs mielleux sur break beaucoup trop évident pour intéresser qui que ce soit.
Ne nous attardons pas plus sur le reste des compositions : c'est un peu moins ridicule mais guère plus attirant. Des compositions essayant de mettre en valeur un claviériste compétent, mais ne faisant preuve ici d'aucun génie, ne peuvent intéresser que les claviéristes, et encore ne devront-ils pas être extrêmement exigeants.