Mario Cottarelli est le multi-instrumentiste type qui a déjà roulé sa bosse dans le monde musical. Agé de 54 ans, cet Italien a un passé chargé puisque les sources de cet album datent des années 70, mais l’homme n’avait pas eu la possibilité d’enregistrer ces morceaux d’une manière professionnelle. Malgré cela, Mario a patienté et cet opus de 3 (longs) epics a enfin réussi à voir le jour après que l’artiste eu réenregistré et joué de tous les instruments.
La biographie de Mario Cottarelli le cite comme guitariste, claviers et batteur professionnel, ce qui n’est pas évident à discerner au regard de la prise de son de la batterie –en vérité, on pense plutôt avoir affaire à une boîte à rythme - mais LE point qui bloque c’est la voix tout à fait insupportable qui prouve (s’il ne le fallait encore) qu’un bon disque ne peut être réussi qu’avec un bon chanteur et, malheureusement, celle-ci torpille violemment le réel intérêt qu’aurait pu provoquer ce "Prodigiosa Macchina", d’autant plus que le chant n’utilise pas l’anglais privilégiant le langage transalpin.
Les compositions œuvrent dans le pur rock progressif des années 70 (PFM, Banco) mais aussi quelques subtils accords et contre-temps mélodiques de Genesis et l’utilisation parcimonieuse de la flûte apporte une petite touche sympathique que ne renierait pas Jethro Tull. Cependant, le premier titre de plus de 22 minutes est long, très long quand les claviers (et là Mario semble vraiment à son aise !) squattent la grande majorité de l’attention. De très courts soli de guitare parsèment tout de même l’album qui n’arrive pas à décoller malgré l'énergie développée.
Cette galette est à réserver au fan de l’époque sus-citée, aux amateurs de claviers à tout va et à ceux qui réussiront à mettre le chant entre parenthèses pour se focaliser sur la musique seule.